Le 13 octobre 2010, le tribunal correctionnel de Sidi M'hamed condamne en première instance Omar Omani, représentant des laboratoires indien et indonésien, Serum Institut of India et Biofarma, à 6 années de prison ferme. Omar Omani est incarcéré à la prison de Serkadji à Alger depuis le 10 janvier 2010 sur ordre du juge d'instruction sous le régime de la détention provisoire dans le cadre de l'instruction d'une affaire de vaccins importés soi-disant périmés. C'est ainsi qu'à travers un site web, la défense de la victime apporte toutes les pièces à conviction concernant l'innocence de M. Omani, à commencer par un document certifiant que les vaccins importés d'Inde étaient conformes et non périmés à leur arrivée en Algérie. Sur le site web en question, la défense souhaite rétablir la vérité sur une affaire qui a été très médiatisée en Algérie mais dont l'information, qui a été partagée par les médias, ne reflétait pas la véracité des faits. La défense de la victime dit ceci : «Nous voulons partager l'information avec l'opinion publique algérienne, les journalistes qui voudront bien nous écouter ainsi que le monde politique algérien. Nous voulons faire comprendre que cette affaire est purement et simplement une machination qui essaye de détruire un homme et tout ce qu'il a construit depuis 25 ans dans son pays.» Il poursuit : «Chaque argument et chaque position prise sera accompagnée de documents officiels, contrats de fourniture de vaccins, contrats de services, factures (date de facturation, date de livraison, arrivée à l'aéroport d'Alger, date de production, date d'expiration des produits), contrôle de la qualité des vaccins. Ceci pour faire «comprendre enfin comment cette affaire des vaccins supposés "périmés" n'est qu'une affabulation pour tromper l'opinion publique et travestir l'essentiel. Vous comprendrez, de plus, qu'il est impossible d'importer des vaccins périmés et que si des vaccins avaient été importés périmés puis livrés à l'Institut Pasteur d'Algérie, la chaîne des responsabilités serait longue, fournisseur, douane indienne, douane algérienne, ministère de la Santé algérien (responsable du dédouanement des produits), représentant du laboratoire, Institut Pasteur d'Algérie (acceptant de réceptionner des vaccins périmés)…», explique la défense de l'accusé, avant d'ajouter ce qui suit : «Ce que nous souhaitons vous faire savoir est que dans cette affaire, comme la plupart des personnes l'appellent l'affaire des cadres de l'Institut Pasteur d'Algérie, à ce jour, la seule personne incarcérée est la seule personne ne faisant pas partie de l'institut Pasteur d'Algérie et ce, depuis 9 mois… Les condamnations ayant fait l'objet de prison ferme pour les cadres de l'Institut Pasteur n'ont pas fait l'objet de mandat d'arrêt… La seule personne incarcérée est Omar Omani, représentant des laboratoires indien et indonésien. Le bouc émissaire, un maillon faible auquel on fait porter le chapeau de l'ensemble des responsabilités. A aucun moment lors du procès, Mme la juge n'a indiqué à M. Omani qu'il était responsable d'une infraction, celle-ci a néanmoins décidé de le condamner à 6 années de prison ferme…» C'est ainsi que les auteurs apporteront toutes les preuves démontrant que M. Omani est la victime d'une erreur judiciaire. «Comment certains faits qui lui sont reprochés ne peuvent pas l'être et nous allons vous révéler les réels montants de ces fameux quatre contrats et vous expliquer comment le soi-disant préjudice de deux milliards de dollars relaté par la presse est grotesque.»