Lors de son discours tenu avant-hier à l'occasion des travaux des structures de base de son parti à l'Oued, Abou Djerra Soltani, président du MSP, a exprimé la solidarité de son parti avec les mouvements de contestation des citoyens qui sont sortis dans les rues de différentes villes et régions du pays. Dans son allocution inaugurale, le leader du MSP a indiqué que les points revendiqués par des manifestants sont légitimes, puisque ces revendications s'inscrivent en droite ligne dans le cadre de l'amélioration du cadre de leur vie, à savoir l'emploi, le logement, le transport et la cherté de la vie. M. Soltani s'est interrogé sur l'absence de dialogue de la part des responsables. “Pourquoi a-t-on peur du dialogue ? Pourquoi le gouvernement et le Parlement refusent toujours de dialoguer ?” Ce mouvement de contestation qui, selon lui, gagne du terrain de jour en jour, est dû à la disparition de la classe sociale moyenne. “Il ne reste en Algérie que deux classes seulement : la première est celle des riches qui vivent dans les châteaux et la seconde est celle des pauvres qui vivent dans les cimetières”, a-t-il lancé à l'assistance. Le chef du MSP a précisé également que son parti refuse catégoriquement le recours des manifestants au sabotage des structures publiques et des propriétés privées comme moyen de revendication des droits. Il a rappelé que durant l'ère du socialisme, “l'Etat a donné tout au peuple et la cherté de la vie ne posait jamais de questions, mais dans l'époque actuelle de l'économie de marché, l'Etat a mis tous entre les mains de quelques personnes”. Pour baisser les prix des produits alimentaires à large consommation importés depuis l'étranger, il a proposé à l'Etat de les exonérer des taxes d'impôts de 30% et la TVA de 17%, soit une baisse totale de 47% pour le sucre et les autres produits alimentaires sensibles. C'est la seule solution possible maintenant, selon lui, pour calmer les esprits et atténuer la tension des citoyens qui n'arrivent pas à supporter la cherté de la vie.