L'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière investit dans l'optimisation et l'augmentation de l'offre foncière destinée à l'investissement. La directrice générale de l'agence, Mme Mokraoui Hassiba, a annoncé, hier, lors d'une conférence, la création de zones industrielles d'un type nouveau, en accord avec les orientations stratégiques de l'aménagement du territoire et en harmonie avec les politiques de développement industriel, en termes de redéploiement spatial. Cette offre foncière, que l'agence proposera au fur et à mesure des aménagements projetés, proviendra du développement de nouveaux espaces, attractifs par leur localisation, aménagés et dotés de toutes les commodités nécessaires à l'implantation de diverses industries. Mme Mokraoui a indiqué que l'Aniref “a finalisé et présenté en Conseil d'administration de l'agence un dossier relatif à l'aménagement de 3 880 ha”. Dans ce cadre, l'Aniref compte réaliser, au cours de cette année, une zone industrielle moderne, pilote, à Sidi Bel-Abbès, sur un terrain de 63 hectares récupéré en novembre de l'année passée par le Conseil des participations de l'Etat. “Ce terrain est une extension non achevée de l'actuelle zone industrielle”, précise la directrice de l'Aniref. Consciente qu'il faut agir sur l'offre pour tirer les prix vers le bas, Mme Mokraoui Hassiba a fait état de “plusieurs actions” de l'agence. En 2010, le morcellement de 7 actifs, dont les superficies sont jugées importantes, a donné naissance à 24 biens, plus attractifs en termes de taille et de mise à prix. Des lots de terrain, appartenant aux anciens organes aménageurs (Urba et Cneru) situés dans les zones industrielles et non encore attribués, ont été remis à l'Aniref, à la faveur d'une résolution du Conseil des participations de l'Etat, prise lors de sa 107e session du 11 novembre 2010. Ainsi, 948 lots de terrain, représentant une superficie globale de plus de 600 hectares et répartis sur 25 zones industrielles, intégreront le portefeuille de l'Agence. Toujours dans le cadre de l'amélioration de l'offre, l'Aniref s'attelle à finaliser un dossier pendant pour récupérer des biens immobiliers détenus par les entreprises publiques économiques, “non objectivement nécessaire à leurs activités". “La superficie globale de ces actifs excédentaires dépasse, selon les premières estimations, les 740 ha”, indique Mme Hassiba Mokraoui. Evoquant le bilan des opérations de mise en concession, par voies d'enchères publiques, Mme Mokraoui, relève qu'en 2010, l'Aniref a réalisé 55 opérations couvrant 28 wilayas. Elles ont permis de proposer aux investisseurs 172 actifs totalisant une superficie globale de 210 ha. 117 biens, d'une superficie globale de 145 ha, ont été concédés, soit un taux de réalisation de 68%. En termes d'impact, cette offre foncière représente un engagement d'investissement de l'ordre de 38,1 milliards de dinars et une prévision de création de plus de 9 758 emplois directs. La directrice générale de l'Aniref considère “important” l'attrait des investisseurs pour ces opérations. 956 cahiers des charges ont été retirés par les postulants, soit une moyenne de plus de 5,56 cahiers des charges par actif proposé. 381 cautionnements ont été déposés par les participants, soit une moyenne de 3,26 participants pour chaque actif concédé. L'examen du statut juridique des concessionnaires fait ressortir que 74% sont des personnes morales et 26% sont des personnes physiques. En matière de projets d'investissement, les matériaux de construction dominent. Mais l'étude des fiches descriptives des projets prévus fait ressortir une diversification des branches d'activités. Ces projets, s'ils sont concrétisés, permettront la mise sur le marché, entre autres, de brides hydrauliques et pétrolières, panneaux solaires, gants chirurgicaux, remorques… Depuis le lancement des opérations de concession, en octobre 2009, se sont 61 opérations que l'Agence a organisé dans 29 wilayas. L'Agence a mis en concession 200 actifs et concédé 138. Cette offre foncière représente un engagement d'investissement de l'ordre de 41,4 milliards de dinars et une prévision de création de plus de 10 907 emplois directs. Ces chiffres traduisent les efforts déployés pour la libération et la valorisation d'une offre foncière dormante. Ces résultats ne sont pas fortuits. D'abord, parce que le nouveau dispositif juridique a permis à l'Etat de mettre sur le marché des ressources et des actifs fonciers conséquents. Ensuite, ce même dispositif, qui garantit la transparence des transactions, repose sur une concession de longue durée qui permet la répartition des coûts d'accès au foncier sur le long terme. Ces résultats sont aussi le fruit d'une étroite collaboration et coordination des efforts avec les directions des domaines, du cadastre, de la conservation foncière et de l'urbanisme, tant au niveau central que local. Ils sont dus, surtout, au travail de proximité entrepris par l'Agence avec les investisseurs.