Les avocats du journaliste Youcef Rezzoug, son épouse, Yacine Teguia et Fatma-Zohra Bellazoug ont, dès le début du procès, soulevé les mêmes problèmes qui les ont poussés, lors de la précédente audience, à réclamer des conditions idoines pour un telle affaire. “Nous constatons qu'aujourd'hui aussi, le palais de justice est sous un véritable état de siège et nous pensons que les conditions pour la tenue d'une audience ne sont pas réunies”, annonce de prime abord Me Miloud Brahimi. Ce dernier réclame par ailleurs la restitution de la carte de presse de Fatma-Zohra Bellazoug. “Cette pièce lui a été confisquée par des policiers lors de son arrestation et depuis, elle a tout fait pour la récupérer, mais en vain. Le parquet est habilité à exiger sa restitution”, ajoute le même avocat. Me Bourayou intervient juste après : “Nous avons confiance en votre neutralité, mais nous pensons que, pour un procès comme celui-là, un tel dispositif policier n'est pas du tout nécessaire, car il s'agit juste de deux femmes et deux citoyens au-dessus de tout soupçon.” Me Khaled Bergheul va loin, en rappelant que même lors de l'existence de la Cour de sûreté de l'Etat, jamais un tel dispositif policier n'a été mis en place pour un procès. Enfin, la présidente du tribunal a décidé de reporter le procès au 31 décembre. S. I.