Le secteur de la formation professionnelle n'est décidément pas près d'en finir avec la contestation. Lancée pour la toute première fois au mois d'avril 2010, le combat du Syndicat national des travailleurs de la formation professionnelle (SNTFP) n'a toujours pas abouti en raison de la sourde oreille de la tutelle. Une attitude décriée par les syndicalistes mais qui ne les empêche pas de persévérer. Une fois de plus, ne voyant rien de concret venir du côté du ministère de tutelle, le bureau national du SNTFP a décidé de reprendre la contestation. Un ultimatum est lancé à la tutelle par le bureau national du syndicat. “Le ministère a jusqu'à la fin du mois de janvier sinon une grève sera lancée”, menace clairement le communiqué signé par le président de la formation syndicale. Cette dernière “dénonce la non-régularisation à ce jour de la situation financière des travailleurs du secteur, et ce, en dépit des déclarations du ministre qui s'était engagé à tout régler au courant du mois de novembre 2010”. Le syndicat réclame donc “le paiement d'une tranche des arriérés financiers restants et qui sont évalués à 25%, avant la fin du mois de janvier 2011”. Faute de quoi le syndicat menace de paralyser tous les centres et instituts de formation professionnelle. Après une certaine accalmie, le SNTFP, qui guettait la position de la tutelle et espérait du nouveau, est monté au créneau au mois de novembre dernier pour contester “le montant des indemnités” allouées aux travailleurs du secteur. Ces indemnités, qualifiées “d'humiliantes et décevantes”, ont mis le feu aux poudres car, selon le syndicat, les montants sont en deçà de ceux promis par le ministre. Alors que Khaldi s'était engagé à des indemnités conséquentes, allant de 4 500 à 14 500 DA, les travailleurs de la formation professionnelle ont été surpris, lors des versements de la première tranche au mois de novembre dernier, par les montants dérisoires allant de 1 000 à 8 000 DA uniquement. Le syndicat avait affiché son “refus catégorique” de ces montants par “le lancement d'une pétition”. Le syndicat attend, par ailleurs, depuis déjà près d'une année la satisfaction de nombreuses autres revendications socioprofessionnelles.