Le chiffre fait rêver. Il atteste de l'importance du potentiel hydrocarbure du pays. “Le potentiel de gaz non conventionnel du pays est estimé à 2 400 milliards de mètres cubes, soit presque l'équivalent des réserves du gisement de Hassi-R'mel qui recèle plus de 3 000 milliards de mètres cubes de gaz. Mais cela ne crée pas une rente”, a indiqué M. Sahnoun, le vice-président de Sonatrach, chargé de l'activité Amont. Traduire : le taux de profitabilité ne sera pas important. Mais cela créera beaucoup d'emplois. Il faut noter que 2 400 milliards de mètres cubes, c'est l'équivalent de plus de 20 ans d'exportations de gaz au rythme de ces dernières années, à savoir 60 milliards de mètres cubes/an. Sonatrach est en discussions avec plusieurs sociétés pour développer ce potentiel implanté au sud-ouest du pays, principalement dans la région de Reggane. Elle va lancer des pilotes pour mieux apprécier le potentiel et appréhender la manière de mettre au jour ces réserves. “Cette richesse en gaz non conventionnel est une certitude”, confie Noureddine Cherouati, le P-DG de Sonatrach. À noter que le géant français Total s'était vivement intéressé à ce potentiel, d'autant qu'il développe deux gisements en partenariat avec Sonatrach dits tight gas au sud-ouest : Timimoun et l'Ahnet qu'on classe comme ressources de gaz non conventionnel. Il avait proposé ses idées pour développer ce potentiel à Sonatrach. Il faudra cependant beaucoup d'efforts en matière de formation, d'acquisition de savoir-faire et de forages pour confirmer tout ce potentiel. K. R.