Bonne nouvelle pour les entreprises de production algériennes : les douanes ont décidé de dispenser les entreprises qui importent de la matière première de la présentation du certificat de conformité aux frontières. Un texte d'application, définissant les produits concernés, est en cours d'élaboration, a annoncé, lundi, un représentant des douanes, lors de la présentation de l'Indice du forum pour la performance de l'entreprise. L'incohérence et les lourdeurs du contrôle technique des marchandises aux frontières font partie des 40 contraintes relevées par le Forum des chefs d'entreprise (FCE) et composant l'Indice du forum pour la performance de l'entreprise (IFPE 40). Le FCE estime que l'exigence d'un contrôle de conformité ne pose pas, en soi, de difficulté particulière. “Il est vérifiable pour les produits de fabrication nationale, et il est donc tout à fait normal que le contrôle, exercé aux frontières pour les produits importés, s'assure de leur bonne qualité au moment de leur entrée sur le territoire national”, admet le FCE. Cependant, la difficulté vient de ce que les banques domiciliatrices des opérations d'importation exigent, sur instruction de la Banque d'Algérie, que ce contrôle soit certifié par un document autre que celui du fournisseur. “Un véritable commerce s'est créé à l'étranger autour de cette activité”, révèle M. Mouloud Hédir. Le représentant de l'administration des douanes précise que cette mesure ne signifie pas l'abandon du contrôle de conformité. Le même responsable a annoncé, aussi, que le statut de l'opérateur économique agréé sera opérationnel, au plus tard le premier trimestre de l'année en cours. “Le statut d'opérateur agréé consacre le couloir vert”, précise ce même responsable. Le FCE estime que le délai actuel de transit des marchandises dans les zones portuaires et aéroportuaires se situe dans une moyenne de 25 à 30 jours. Au-delà des surcoûts de stockage et d'immobilisation que cette situation impose aux producteurs, elle a pour effet, très souvent, la perturbation des activités dans les ateliers de fabrication. Après le léger rebond enregistré en novembre 2010, l'indice de confiance clôture l'année 2010 à -12, soit une baisse de 4 points par rapport au mois précédent et de 6 points par rapport à décembre 2009. Outre les conditions climatiques défavorables, d'autres facteurs sont probablement à l'origine du ralentissement de l'activité économique, particulièrement dans le secteur du bâtiment et des travaux publics dont l'indice chute de -4 en juillet à -32 et -33 points, respectivement en novembre et décembre 2010. En effet, ce secteur connaît une baisse du niveau des commandes, l'indicateur correspondant a régressé de 5 points, et, par conséquent, une diminution de l'emploi dont l'indicateur passe de -8 en novembre à -50 en décembre et une plus faible utilisation des moyens de production, l'indicateur correspondant a chuté de -33 points en novembre à -55 en décembre 2010. Dans l'industrie, l'indice est passé dans la zone négative en décembre avec la valeur de -1 contre +15 en novembre. Dans ce secteur, la tendance de la production est à la baisse, aussi bien dans l'entreprise que dans le secteur. En effet, leurs indicateurs affichent respectivement -19 et -46, soit des baisses de l'indice de 13 points pour l'entreprise et 21 points pour le secteur. Par région géographique, la situation s'est détériorée pour les industriels de l'Ouest qui affichent un indice de confiance neutre (zéro) contre un indice positif (+17) en novembre, mais elle est restée stationnaire pour les industriels du Centre.