La station de dessalement de l'eau de mer de Souk Tléta, localité située à 50 km au nord-ouest de Tlemcen, entrera prochainement en exploitation. Avec une capacité de production de 200 000 m3/jour, cette nouvelle infrastructure confiée au groupement “Malakaf” de Malaisie et gérée par le ministère des Ressources en Eau (coût 250 millions de dollars ), pourra ainsi assurer l'alimentation en eau potable des populations de 18 communes de la wilaya : Nédroma, Ghazaouet, Djebala, Maghnia, Souahlia, Tient, Dar-Yaghmorassen, M'sirda Fouagua, Sabra, Marsat Ben-M'hidi, Béni-Boussaïd, Zénata, Bouhlou, Hammam Boughrara, Bab El Assa, Souk Tlétat, Sidi-Médjahed et Souani, soit au total 320 000 habitants. Le directeur de l'hydraulique, Kiès Mohamed, estime pour sa part que “la prochaine mise en service de cette infrastructure réalisée dans le cadre d'un programme de développement et de renforcement du couloir ouest de la wilaya permettra, dans une large mesure, de décompresser la situation en matière d'approvisionnement en eau potable et de mobiliser d'autres ressources”, ajoutant “que le couloir ouest de Maghnia - Nédroma - Bab Assa - Ghazaouet – Marsat Ben-M'hidi qui était de tout temps le point noir de la wilaya, compte tenu de sa dépendance en grande partie du barrage de Beni-Bahdel, connaîtra enfin une autodesserte consécutivement à la mise en service de cette station de dessalement d'eau de mer.” À noter aussi que des travaux de rénovation des réseaux d'adduction et de distribution, ainsi que des forages dont la profondeur se situe entre 700 et 1200 m sont en cours, dans les régions de Béni- Boussaïd, Zouïa, Bouhlou, Nakhla, Sidi- Snoussi, El-Aricha, Aïn Tellout, El Gor, Sebdou et Djebala, ceci afin de capter de nouvelles sources pour le renforcement de l'adduction en eau potable. Le premier responsable du secteur de l'hydraulique souligne “qu'un bilan a été élaboré à travers les différents programmes réalisés, mais malheureusement, nous avons remarqué que les aspects liés à la gestion, gardiennage, entretien des ouvrages, petits barrages, retenues collinaires et l'utilisation rationnelle de la ressource mobilisée n'ont pas été pris en charge par les fellahs. Ainsi, ces ouvrages se sont retrouvés livrés à la nature sans aucune forme de gestion,et l'utilisation de l'eau se fait d'une manière anarchique. Les services de l'APC devront s'impliquer dans cette politique par la prise en charge directe de la gestion, le gardiennage et la vente d'eau d'irrigation dont la finalité sera sans aucun doute l'utilisation rationnelle et optimale de nos ressources en eau, la pérennité de nos ouvrages et des recettes pour l'APC”.