La société algérienne publique d'hydrocarbures, Sonatrach, va reprendre ses explorations pétrolières en offshore en Algérie à partir du 1er mars 2011, a annoncé, hier, le directeur de la division exploration, M. Djamel Bekkouche, à l'occasion de la visite effectuée par le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, à Boumerdès. “Ce programme de travaux comprend l'acquisition de 5 000 km de sismique 2D, s'étendant de Mostaganem à Annaba”, a ajouté le même responsable, qui n'a pas donné de précisions sur le nom des partenaires qui vont être associés à ces opérations ni sur les réserves estimées. M. Bekkouche a également annoncé que Sonatrach a investi durant l'année 2010 plus de 1,6 milliard de dollars dont 500 millions de dollars en partenariat avec des compagnie étrangères, tout comme il a indiqué que 29 découvertes ont été enregistrées dont 27 sur fonds propres de Sonatrach et deux en association. La plupart de ces découvertes ont été localisées à Illizi et Oued Berkine. Selon toujours le responsable de la division exploration de Sonatrach, plus de 100 puits ont été réalisés durant l'année 2010 dont 75 ont été déjà terminés et 25 en cours. Pour M. Bekkouche, “l'année 2010 est considérée comme la meilleure année en matière de découverte de gisements par rapport aux années précédentes où seulement 3 découvertes ont été enregistrées en 2003 et 6 découvertes enregistrées en 2006”. Pour M. Bekkouche, l'année 2009 est aussi une année de référence avec la réalisation de 108 puits dont 82 sur fonds propres et 26 en association avec des partenaires étrangers. Après avoir visité plusieurs structures de Sonatrach, notamment la division exploration et le laboratoire de recherche et de contrôle CRD, le ministre, accompagné du directeur général de Sonatrach, M. Noureddine Cherouati, a organisé une réunion à huis clos avec les responsables de l'institut IAP. Selon nos informations, le ministre s'est dit très déçu et frustré par les résultats de cet institut. Il a lancé des critiques à l'endroit des responsables chargés de cet institut, leur reprochant d'avoir misé davantage sur l'aspect commercial en délaissant la mission de la formation et de la recherche. “Depuis que l'IAP a changé de statut en devenant une SPA, il n'y a plus de formation ni de recherche technique et scientifique”, a affirmé M. Yousfi, précisant que Sonatrach a recouru beaucoup plus à des pays étrangers pour former des cadres alors qu'elle dispose d'un institut aussi important que celui de l'IAP. Le ministre a demandé à l'issue de cette réunion que des dispositions doivent être prises immédiatement pour la révision du statut de l'IAP afin qu'il reprenne ses anciennes missions de formation et de recherche. À noter que le ministre a refusé d'accorder un point de presse malgré l'insistance des journalistes.