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Une vraie salade !
La patate
Publié dans Liberté le 02 - 02 - 2011

Si Parmentier était encore en vie, il aurait certainement choisi pour pays l'Algérie : pour y vivre et y planter sa patate. Et comme demeure, alternativement l'oasis d'El-Oued et la grasse plaine d'Aïn Defla. Un pays comme l'Algérie reçoit chaque jour que fait le bon Dieu les quatre saisons de l'année en une seule journée. Dois-je également préciser que c'est en une seule fournée… ! Un vrai cadeau du ciel, non (?). Qui plus est doté de ce très grand territoire où l'on cultive à profusion et à longueur d'année ce tubercule. Arrivant bien souvent à engranger quatre bonnes récoltes de ce produit dans la même année. Quel autre cadeau, tout à fait merveilleux celui-là !
Parmentier, en vrai maître “patatier”, aurait certainement agi bien autrement que le font aujourd'hui ces Algériens.
Comment cela ?
Il aurait fait de sa patate un vrai cheval de bataille, de course et de plaisir, de son tubercule de grands travaux d'Hercule, de sa “pomme mousline” une vraie lignée de chevronnés maraîchers, de cette terre algérienne bénie, restée tout le temps en jachère, une richesse éternelle… ! Un paradis privé… !
Par contre, nous Algériens, nous n'en faisons de nos jours qu'une simple ratatouille… qu'une vulgaire “bouillabaisse” ! Une vraie salade quoi… ?
C'est justement à ce niveau-là où se situe la différence entre la vraie vocation de l'artiste-né ou tout désigné et l'imitation désintéressée de l'amateurisme, entre le métier fait avec art et culture et le simple éclat d'un banal pétard, entre la perfection dans le travail qui conduit tout droit à la bonne destination et l'habit de l'apparat qui ne sert qu'à faire preuve de ces parades improvisées où l'illusion tentera vainement de se substituer à la réalité des choses ou des faits, en arrière-plan recherchés.
Les chiffres du produit en question sont éloquents. Ils mettent en exergue et en valeur les mérites à développer une telle branche économique ou filière agricole et font vraiment peur à nos gouvernants. Et pour preuve, en consommation per capita des Algériens, après le pain, c'est la patate qui pointe en deuxième position forte de ses nombreux mets culinaires et très fière de son apparat et culture ancestrale.
Au plan culinaire, elle est tellement proche de la baguette de pain qu'elle la taquine et talonne souvent de très près dans leur poursuite éternelle et, parfois, coude à coude continu. À l'éloquence de ses chiffres se greffent donc à l'équation d'autres facteurs non moins importants. Sa marge de progression est énorme. Extraordinaire même, je rectifie ! La propension à rapidement développer la filière devient donc un impératif de tout premier ordre pour le pays et la région.
Cependant, les moyens qu'on y met pour y contribuer sont très insuffisants ! Insignifiants devant ce vrai gisement de productivité que nous ne savons l'exploiter à bon escient ! Incontestablement, la “traçabilité” en la matière manque fondamentalement d'une vraie lisibilité dans sa mise en exécution et la politique d'ensemble est
totalement dénuée d'une bonne visibilité !
Qu'on en juge donc !
En l'espace de deux décennies seulement, la production de ce tubercule a presque triplé, passant de douze millions de quintaux dans les années quatre-vingt-dix à près de trente millions de quintaux en 2010, faisant en parallèle grimper la consommation per capita de 64 kg/hab/an dans les années 2000 à près de 80 kg/hab/an pour l'année en cours.
La dynamique de la branche ne s'arrête pas à ce niveau-là, puisque les superficies consacrées à la plantation de ce tubercule ont, durant la même période, évolué dans les mêmes proportions, suivant au pas de charge cette courbe ascendante et découvrant dans son sillage d'autres berceaux ou viviers de sa culture, explorés avec art et métier dans l'immense Sahara algérien comme sur les Hauts-Plateaux du pays, nouvellement mis en œuvre et à l'exploitation de ce produit.
Aujourd'hui donc, tout le monde est conscient de l'intérêt pour le pays et sa population à planter, sur ces terrains nouvellement découverts et adaptés à cette noble culture ou d'autres encore, ce très utile tubercule. Le créneau de la patate est devenu porteur. Le métier gagne en expérience à mesure que la culture du produit gagne de l'espace et en intérêt des agriculteurs. Tout un monde rural s'y met ou s'en remet. Les uns l'investissent, les autres s'y développent et agrandissent leurs champs d'exploitation, part de marché et horizons.
Néanmoins, la dynamique du secteur se trouve être très en avance par rapport à l'idée que les gouvernants et autres professionnels de la filière s'en font. Hier encore, seule Mascara était en mesure de satisfaire les besoins de tout le pays pour ce même produit, à l'instar d'autres produits agricoles de moindre importance ou envergure. À présent, ce n'est plus le cas ou, du moins, Mascara n'est plus la seule wilaya à le faire. D'autres contrées comme Aïn Defla, El-Oued, Sidi Bel-Abbès, Mostaganem, Tlemcen, Guelma, Bouira, Laghouat, El-Bayadh et autres encore, participent à différents degrés à cette noble fonction : les unes se spécialisant dans la production de la semence pendant que d'autres ne font ou ne s'intéressent qu'à la culture de la pomme de terre de consommation.
L'effort dans la production de ce tubercule est donc remarquablement mené sur le terrain, avec à l'appui ce professionnalisme acquis sur le tas et au fil des années, des saisons et des récoltes. Ce créneau est donc devenu, année après année, une branche d'activité très prospère et très prisée, poussant les fellahs à s'organiser davantage afin de mieux défendre leur profession, leur métier, leurs nombreux acquis, leur espèce variétale de patate préférée, tâtant tantôt le terrain par-ci et tentant tantôt une nouvelle expérience par-là.
Le soutien que leur apporte l'Etat reste tout de même bien à l'écart de leurs nombreux besoins induits par l'effort jusque-là entrepris avec beaucoup de hargne et surtout de foi sur le terrain de vérité. Et depuis déjà quelques années, le problème du “quantitatif” semble être définitivement réglé et très nettement, sinon irrémédiablement vaincu. Et à jamais !
Reste donc celui du “qualitatif”. Et c'est là où la machine grince pour le moment, pour être tout le temps contrainte de faire “du surplace” et bien souvent carrément cette “marche arrière” imposée par tout un environnement.
Explication
Dans tout schéma de régulation d'un quelconque marché de produit, l'opérateur économique concerné — détenant en plus la qualité de puissance publique — doit nécessairement sinon impérativement se situer en dehors de tout le circuit commercial du produit considéré, afin de mieux agir sur les effets pervers de l'équation donnée ou tout indiquée.
Dans le cas du système de régulation des produits de large consommation Syrpalac, c'est plutôt l'Etat — via le ministère de l'Agriculture — qui fait cette étrange intrusion au sein du circuit commercial de la branche d'activité de la pomme de terre pour finalement constituer ce partenaire totalement étranger à la profession, lequel, au lieu de réguler ses prix au stade final de la distribution du produit concerné, participe indirectement à leur surenchérissement par le simple fait qu'il constitue en soi un phénomène de blocage artificiel ne pouvant accompagner le marché du produit dans sa naturelle mouvance, se traduisant par ces blocages qui constituent cette rente propre à “l'administration du secteur du commerce”.
Ainsi donc, les pouvoirs publics déboursant ce très gros pognon dans le stockage pour compte participent tout naturellement à l'effet inverse du but recherché par la politique appliquée sur le terrain, ne récupérant en bout de chaîne que ce circuit informel tissé par l'administration autour de la profession, susceptible d'élever substantiellement les prix à la consommation pour cause du retour aux dogmes du monopole sur le produit en question durant la période de soudure (octobre à novembre).
Au plan pratique donc, Syrpalac s'avère inefficace. Inopérant même ! Il ne fait que reproduire les anciens schémas de l'économie socialiste de notre agriculture des années soixante-dix. Et avec les mandataires d'autrefois, devenus depuis grands barons du marché de la patate, la comparaison n'a même pas besoin d'être tentée. Toute régulation administrative est donc vouée à l'échec. Tout intervenant public s'éloignant de la régulation économique du produit ne peut imposer à ce même marché cette “régulation administrative” très coûteuse et inopportune, laquelle atténue certes les difficultés jusque-là supportées par les gros producteurs du tubercule mais pénalise tout de même assez fortement le consommateur algérien.
Moralité : Syrpalac a surtout beaucoup profité à certains producteurs privilégiés et gros barons de la spéculation, au détriment, bien entendu, de la noble mission de la régulation dont aurait largement pu en profiter le pauvre consommateur. Avec l'argent du contribuable, l'on a donc involontairement ou sciemment plus enrichi les riches et bien appauvri ceux déjà très pauvres parmi les larges couches de la population.
Mieux encore, depuis que Syrpalac s'est investi dans le secteur, c'est plutôt le prix de ce tubercule au stade de détail qui a manifestement grimpé pour longtemps se cantonner et définitivement s'installer dans la fourchette des 35-40 DA algériens après qu'il n'eut, par le passé jamais, au grand jamais, dépassé la tranche des 25-30 DA algériens, hormis dans le cas de certaines périodes de soudure assez brèves et fortement instrumentalisées pour servir comme prélude à la naissance de ce même Syrpalac.
Schématiquement donc, la patate se vent nettement plus chère qu'il y a quatre ou cinq ans. Pourquoi ? Et quel aura réellement été l'apport du Syrpalac au stade final de la consommation du produit ? Quel vrai impact pouvons-nous en tirer à présent que les prix du tubercule ont pris l'ascenseur dans le sens vertical de son mouvement ?
Là où tout l'arsenal administratif lui donnant naissance et corps est jugé ou mis à l'épreuve du marché au contact de cette vérité que les pouvoirs publics ne veulent plus voir, et de cette réalité du terrain dont ces derniers veulent ou tentent de s'en détourner ?
Cet échec patent nous renvoie inéluctablement à reconsidérer fondamentalement la problématique de la régulation du produit, en privilégiant d'abord celle dite “naturelle” par le simple fait de la mise en adéquation de l'offre avec la demande, en agissant aussi promptement en amont sur la sphère de la production pour répercuter ce même effort sur l'infléchissement substantiel de ces prix au stade de la distribution, tout en rassurant complètement le fellah sur l'écoulement de sa production afin de le motiver à faire davantage d'effort dans le développement du créneau.
Là est le vrai défi à lancer ou même à relever !
Manifestement donc, le projet Syrpalac n'est qu'un coup d'épée dans l'eau ! Apparemment, tout concourt à cette même conclusion ! La bourse du consommateur en est le principal témoin. Non ?
Censé au départ réguler autant l'abondance que la pénurie du produit en question, Syrpalac n'est parvenu en fait à régler ni la première ni même venir à bout de la seconde ! Quel paradoxe pour un secteur qui se nourrit de ses propres contradictions pour cultiver leurs effets pervers au lieu de venir à bout de leurs véritables causes ?
De plus, l'intervention musclée de l'Etat au stade de la distribution de ce produit stratégique nous fait par moment revivre au ralenti certaines facettes de l'économie du socialisme d'autrefois avec cette dualité de l'équation à résoudre entre cette impossible convergence des intérêts du secteur public avec le gain recherché par celui privé, où ce dernier, fort de la rente qu'il réalise dans sa transaction avec le secteur de l'Etat met carrément en difficulté toute la stratégie de distribution initiée par le premier pour répondre aux préoccupations des pouvoirs publics.
Objectivant donc, dans un marché national comme celui de la pomme de terre, l'Etat en tant qu'opérateur soucieux de la régulation du produit, n'a pas à s'impliquer de la sorte. N'a pas surtout à faire du commerce en sa qualité de véritable régulateur du secteur. Pour ne pas avoir à complètement bloquer le marché dans son évolution naturelle !
N'a pas non plus à perturber au travers de ses décisions administratives la régulation toute naturelle de ce produit, se réalisant sur le terrain des opérations grâce aux “seuls paramètres relatifs à l'offre et à la demande du produit en question”.
La charge qui incombe à l'Etat doit être beaucoup plus importante que cela. Beaucoup plus complexe et plus lourde sur le plan de la réalisation des équipements de production, de traitement et de conditionnement du produit à l'effet d'impulser la production et la productivité afin de conquérir ces marchés à l'exportation devant constituer à l'instar de la sphère de la transformation de réels débouchés à cette production abondante durant la période d'engrangement de la production de la pomme de terre de saison (été) afin de mieux réguler le marché national du produit.
Il doit également le faire en ouvrant de larges perspectives à la production pour les besoins de l'exportation de variétés ciblées, répondant favorablement au profil et autres designs souhaités par ces mêmes marchés à l'exportation, à l'image de ce qui se fait présentement au sein de certains pays frères et amis de l'Algérie.
Dans le cas qui nous concerne, l'Etat n'est pas tenu d'être un “Etat marchand” proprement dit afin de s'assurer de la régulation de son marché du produit en question. Faut-il encore rappeler que les différentes formules faites ou initiées par l'Etat en direction du fellah pour davantage le motiver sur son métier et le concentrer réellement sur sa profession de base tendent toutes seules de répondre à ce besoin ? Et… sans l'intervention directe de l'Etat dans le circuit de distribution du produit !
Une orientation générale doit être pensée de manière à véritablement impulser la production mais surtout à rapidement dégager l'excédent de la production vers la transformation ou éventuellement l'exportation.
La branche de la patate souffre énormément d'un vrai problème managérial au plan de sa politique nationale. Le nœud gordien se situe tout le temps dans notre incapacité à pouvoir produire nous-mêmes et pour nous-mêmes notre propre clone de semence, sinon à pouvoir élever pour un court temps celui des autres dans nos propres champs d'expérimentation et fermes agricoles. C'est à ce niveau-là que les données du problème sont complètement faussées par ces importateurs de semences dont le travail consiste à soulager les agriculteurs européens de leur excédent de production de semences pour venir inonder avec le marché algérien et… détruire après toute notre économie rurale et paysanne. Leur course effrénée vers le sucre et son lucre de la profession fait endurer à l'Etat de vraies pertes générées par leur inassouvi besoin de s'enrichir à tout prix sur le dos de l'économie nationale.
Et pourquoi ces pouvoirs publics ne leur exigent-ils pas en parallèle — à l'exemple de ce qui est en usage au sein des pays voisins ou du continent — l'exportation d'un quelconque quota de ce même produit (pour les besoins de la consommation humaine) en échange du volume de tonnage importé de ces mêmes pays en tubercule destiné à la semence ?
Pourquoi donc le ministère n'apporte-t-il pas directement ce soutien nécessaire dont a énormément besoin le fellah (le producteur) dans l'acquisition de ses semences et intrants et le fait-il aussi bien et souvent avec cet autre “opérateur” qui stocke son produit sous froid au frais du contribuable sans même parvenir à infléchir avec ses prix à la consommation ?
Croit-il en la régulation du marché du produit sans même totalement s'investir dans les facteurs de production avant d'aller vers le secteur de la distribution ?
À proprement parler, on croit vraiment que les pouvoirs publics font dans la demi-mesure. Pour se convaincre du contraire : le soutien doit inévitablement aller directement au producteur et en facteurs de production. Non en frais de location des chambres froides, lesquelles n'auront aucun effet direct sur la baisse des prix à la consommation devant ce marché informel créé par les agents économiques de l'Etat qui remettent fondamentalement en cause la politique de la branche prônée par les pouvoirs publics ! Manifestement donc, le tubercule de la pomme de terre doit inévitablement être élevé au même rang que celui du généreux grain de blé, dans la hiérarchie des produits stratégiques ou de base soutenus par l'Etat. En termes de soutien des prix d'abord, et surtout au stade de sa production…
Parmentier, s'il était encore en vie, aurait certainement mieux fait pour son produit fétiche, lui qui aimait tant ces champs de patate jusqu'à leur faire changer même de continent. Il aurait certainement beaucoup aimé les faire fleurir en automne, non pas pour nourrir avec les seuls Algériens mais le monde dans sa totalité et globalité.
L'Algérie, terre des blés de qualité ou sélectionnés d'antan, pourrait bien devenir celle des variétés de patate affectionnées de demain ! La bataille a toutes les chances d'être gagnée. Nous voulons que cela le soit haut la main… ! Avant tout cela, il faut bien croire en notre potentiel économique et ressources humaines…
S. B.
(*) Il est l'auteur d'un essai intitulé : Pain, lait et patate paru chez Edilivre, France, en 2009


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