Résumé de la 1re partie n Avant qu'elle ne tarisse de façon inexpliquée, la source de Zemzem, dans l'oasis de Ouargla, avait une eau pure et abondante. Ce jour-là, les gens de l'oasis s'étonnent de voir arriver un étrange personnage que personne ne semble connaître. — Qui sait ? se demande-t-on. — Personne ne le connaît. On se pose des questions. — Peut-être qu'il vient de l'oasis voisine… Mais on le regarde attentivement. — Non, il est différent des gens des oasis ! — C'est un étranger ! On est d'accord pour dire que l'homme qui vient d'arriver n'est pas du pays. On le reconnait à sa djellaba rayée, à sa barbiche en pointe et au grand turban qui ceint sa tête. C'est aussi un homme de petite taille, plutôt sec, le regard vif. Ses vêtements sont élimés et il porte, en bandoulière, une gibecière crasseuse. Dans l'oasis, les commentaires vont bon train. — C'est un voyageur… — A moins que ce ne soit quelque marchand venant de l'ouest… Mais on pense aussi qu'il pourrait s'agir d'un sorcier en quête, dans le désert, de quelque plante ou ingrédient nécessaire à ses potions. — Si c'est un sorcier, on pourrait le consulter ! — Il va certainement rester quelque temps… attendons qu'il s'acclimate, on connaîtra ses intentions ! L'homme a tourné toute une partie de la journée dans l'oasis, il a acheté de la nourriture et s'est rendu à la source de Zemzem pour se désaltérer. Il était en train de boire quand un oasien est passé par là. — Le salut soit sur toi, lui dit-il. L'étranger s'est aussitôt redressé. — Et que le salut soit sur toi également. L'homme est vêtu misérablement. Il porte une pioche. L'étranger le regarde attentivement. — Tu as fini de travailler ? — Oui, dit l'oasien, je rentre chez moi… — Tu rejoins ta famille ? L'homme soupire. — Hélas, je n'ai pas de famille ! — Tes parents ? — Ils sont morts ! — Tu dois avoir une épouse… — Hélas, je suis trop pauvre pour qu'une femme s'intéresse à moi… Le regard de l'étranger s'allume. — J'ai à te parler… Y a-t-il un endroit où nous pourrions parler ? — Je t'invite chez moi ! A suivre K. Noubi