Le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) demande au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière un “engagement ferme” concernant les revendications motivant la grève observée depuis hier, a indiqué hier le secrétaire général du syndicat, M. Ghachi Lounès. Dans une conférence de presse animée au Centre hospitalo-universitaire Mutapha-Pacha, M. Ghachi a souligné que les paramédicaux en grève demandent à voir le procès-verbal de dépôt du dossier intégrant la profession dans le système LMD au niveau du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Le dossier, déposé au niveau de la Fonction publique, tel qu'annoncé par le ministre de la Santé, “n'a aucune valeur juridique sans l'encrage du ministère de l'Enseignement supérieur qui doit d'abord valider le texte”, a-t-il expliqué. Pour lui, la tutelle “ne fait que des promesses et tergiverse avec les paramédicaux depuis 2008” au sujet de la promulgation du statut particulier, des annexes de ce texte et de toutes les autres revendications de la corporation. Les paramédicaux, exerçant dans les hôpitaux et les polycliniques, observent depuis mardi une grève de deux jours décidée par le SAP. Ils revendiquent la promulgation de leur statut particulier et leur intégration dans le tableau “A” catégorie “11”, l'intégration de la formation paramédicale dans le système LMD (licence-master-doctorat) pour bénéficier d'une formation (bac+4). M. Ghachi a, par ailleurs, rappelé que le SAP a décidé d'observer une grève illimitée à partir du 8 février s'il n'y a pas de suite favorable de la tutelle et des “preuves concrètes” des démarches répondant aux aspirations des paramédicaux. Estimant que la grève de deux jours a été “largement suivie”, il a affirmé toutefois que le service minimum est assuré et invite la tutelle à “négocier” avec le SAP en tant que partenaire le “plus représentatif”, selon lui.