Pour le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, la prise en charge du problème du chômage en Algérie ne relève pas uniquement de son secteur. “Le dynamisme économique est le premier facteur à même de booster le marché du travail. Nous ne pouvons pas lutter contre le chômage si nous ne pouvons pas créer une économie active”, a encore précisé le ministre, lors de la réunion de la Commission nationale de promotion de l'emploi, tenue, hier, au niveau du ministère. Le ministre a également insisté sur l'importance d'encourager l'économie nationale par l'investissement local. “Nous importons chaque année des voitures à coût de milliards, il est temps pour nous de réfléchir comment ouvrir une usine de montage en Algérie ou une usine de fabrication de pièces détachées. Ceci est plus apte à créer des postes d'emploi”, a expliqué le ministre. La tranche des diplômés reste la population la plus touchée par le chômage. À cet effet, un Conseil interministériel se tient depuis jeudi pour tenter de trouver de nouvelles formules de recrutement de jeunes. M. Louh a annoncé, dans ce cadre, qu'une série de mesures va être prise prochainement pour essayer de caser les diplômés. “Nous sommes en train de réfléchir à la manière d'aider les jeunes diplômés à ouvrir des cabinets groupés, comme pour les médecins ou les architectes”, a souligné le ministre. Il a, également, précisé que “lors de la mise au point d'une nouvelle structure d'aide à l'emploi, nous ne sommes pas obligés de la généraliser à tout le monde. Bien au contraire, elle doit se limiter aux secteurs qui créent le plus grand nombre d'emplois”. La Commission nationale de promotion de l'emploi a pour objectif de parachever le processus de mise en œuvre du plan d'action de promotion de l'emploi et la lutte contre le chômage. La commission est une institution consultative chargée d'émettre des avis, de faire des propositions et des recommandations. Elle a aussi pour objectif le suivi et l'évaluation de la mise en œuvre des plans et programmes de promotion de l'emploi et des programmes sectoriels. La commission doit assurer la régulation du marché du travail, notamment en ce qui concerne le développement des qualifications en rapport avec l'adéquation formation/emploi. La gestion du marché du travail pour l'amélioration du système d'information statistique et méthodologique relatif à la création et à la fluctuation des postes des indicateurs de travail et l'harmonisation des indicateurs du marché du travail, l'étude et l'évaluation de la mise en œuvre du plan d'action pour la promotion de l'emploi et de la lutte contre le chômage et l'action et la proposition relative à la promotion et à la sauvegarde de l'emploi, font, également, partie des prérogatives de la commission. Pour la réalisation de ses missions, la Commission nationale est composée, outre les principaux secteurs de l'économie, les grands pourvoyeurs d'emploi, notamment les secteurs du BTPH, de l'agriculture et des transports, des administrations et les institutions spécialisées chargées de la promotion de la régulation du marché de l'emploi.