Le nouvel établissement, situé à la cité El Bez, devait ouvrir ses portes à la fin du premier semestre 2009, mais rien ne se profile à l'horizon. Pour rompre avec toute opération de bricolage qui n'est que perte de temps et d'argent et afin de mettre fin au sempiternel problème de la maternité, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a, sur proposition de la direction de la santé et de la population de la wilaya de Sétif, donné un avis favorable pour la transformation du projet de construction de l'hôpital de gériatrie en un hôpital mère-enfant. Le nouvel établissement, situé à la cité El Bez, devait ouvrir ses portes à la fin du premier semestre 2009. Cependant, vingt mois sont passés et rien ne se profile à l'horizon. La souffrance des parturientes persiste. En effet, les différentes structures du service de gynécologie obstétrique, néonatologie et grossesses à haut risque (GHR), qui desservent 5 millions d'habitants, se dégradent au point qu'il est dans un état lamentable. En dépit de l'opposition de certains défenseurs du dossier de la gériatrie, la décision de reconversion de cette dernière en un hôpital mère-enfant (maternité et pédiatrie) était le seul salut pour les problèmes de la maternité de Sétif mais les délais, au grand dam des futures mamans, n'ont pas été respectés et on apprendra que l'ouverture de cette nouvelle structure n'est pas pour demain. En attendant, les parturientes se voient souvent obligées de s'entasser à trois dans un lit où à même le sol, parfois tout près des toilettes. Avec une moyenne de près de 14 000 admissions et plus de 10 500 accouchements dont 2 000 césariennes par an, cette charge importante est assumée par quelques médecins. En dépit de l'arrivée d'une mission chinoise, dernièrement, le déficit est persistant et les parturientes sont parfois orientées vers le privé. L'établissement d'un tableau de garde est un véritable parcours du combattant et le faire respecter est souvent une utopie. Certains médecins, exerçant dans le privé et sollicités pour assurer des gardes, préfèrent veiller dans les cliniques privées. Cependant, il faut saluer la disponibilité d'autres médecins gynécologues qui répondent présent à chaque occasion. Cette situation inquiète les habitants de la wilaya qui pointent souvent d'un doigt accusateur les responsables du CHU qui, selon eux, transfèrent, à tort ou à raison, les parturientes vers les cliniques privées et qui ne font rien pour améliorer la prise en charge des admises. Le désordre, l'insalubrité, la qualité des repas et l'état des lieux, soit un décor désolant, sont l'autre parent pauvre de cet établissement souvent géré par des intérimaires. Par ailleurs, le service de chirurgie infantile ressemble à tout sauf à un service de médecine. Les consultations se font généralement dans le hall sans parler des pénuries de médicaments, de produits pharmaceutiques et même d'outils de base. Les conditions de travail des chirurgiens et paramédicaux laissent à désirer. Quant à la salle d'attente, ce n'est autre qu'un petit couloir de deux mètres carrés, à l'entrée du service.