La décision prise par le gouvernement, le 19 mai dernier, relative à l'importation de un million de tonnes de ciment sur une période de cinq mois, n'a pas été honorée. Le contrat signé avec le fournisseur H. C. Trading prévoyait une répartition équitable de la marchandise sur les trois filiales du groupe ERC, à savoir 300 000 tonnes pour l'Est, idem pour l'Ouest et 400 000 tonnes pour le Centre et ce, sur la période précitée. Or, le constat est tout autre. Au 10 septembre dernier, seulement 82 000 tonnes ont été importées et donc livrées au niveau national. Ce qui représente un déficit de plus de 70% qui serait impossible de combler d'ici au 31 décembre prochain. Il faut signaler que, lors d'un contrôle effectué par les experts du groupe ERC, il semblerait que la contenance du sac de ciment importé varie entre 37 et 42 kg au lieu de 50 kg. D'où un risque fort probable de sous dosage dans la composition du béton armé et qui serait préjudiciable aux constructions en cours. Cette situation s'est négativement répercutée sur le prix de vente du sac du ciment produit localement qui a été augmenté d'environ 15% (le prix est passé de 196 DA à 225,42 DA). Les experts en la matière considèrent que le pays a perdu quelque 24 millions de dollars dans ce marché, d'ailleurs fortement contesté par les opérateurs locaux sur le plan de la régularité de la transaction, quand on sait que la différence de prix entre le sac de ciment importé (289 DA) et celui produit localement (196 DA) est de 93 DA ! Qui payera la facture ? S. T.