Il s'appelle Ayham (un nom de scène). Il est Algérien. Il est jeune : la vingtaine, transpirant la fraîcheur et la vitalité. Des yeux qui pétillent de malice mais également de détermination. En 2009, il remporte, à Dubaï, la première place dans un programme musical (concours de chant). Depuis, il poursuit son petit bonhomme de chemin dans le monde de la chanson. Un parcours, certes, court mais jalonné de belles rencontres. Pour ce mois de février, il participe au Festival de Mascate à Oman, avec un programme musical oriental. Pour améliorer ses aptitudes artistiques, Ayham suit des cours d'art à l'annexe de l'Académie libanaise de la chanson orientale, à Alger (plus précisément à Hydra). Une fois le diplôme en poche, notre jeune prodigue s'envole au Moyen-Orient, plus précisément au Liban où, dans un premier temps, il signe un contrat avec la grande société de production Rotana (qui a produit entre autres Fella Ababsa). Le contrat est vite rompu et c'est sous le label Arm Production que notre jeunot se produit. En attendant de faire ses armes dans la chanson, il se lance dans la télévision, encouragé en cela par son producteur Nadim al-Arfaoui. C'est en Turquie qu'il donne libre cours à son talent d'acteur, avec un feuilleton qui fait un tabac. Youche kalbine (les Cœurs brûlés, 198 épisodes et un an de tournage), actuellement diffusé, en exclusivité, sur la chaîne turque Show TV. Il joue aux côtés de Kivanç Tatlitug (alias Mouhaned) et Tuba Büyüküstün (Lamis). Il incarne le personnage du petit frère, Gokhan. Un être au tempérament difficile et sévère. “Les téléspectateurs turcs détestent mon personnage”, confie Ayham. Et d'ajouter : “Pour moi, c'est bon signe. Cela signifie que j'ai pu bien interpréter mon rôle”. Parler turc n'a pas été difficile pour lui, puisqu'il a pris des cours à Alger avec de débuter le tournage. Ce qui a été un bon atout pour lui. Actuellement, c'est la suite de ce feuilleton (120 épisodes) qui en cours. Il a également tourné une publicité pour une campagne de lutte contre le sida. Malgré un emploi du temps chargé, Ayham ne perd pas de vue la chanson. En effet, son premier album – suite à une collaboration fructueuse avec le parolier Nezar Francis et le compositeur Walid Saâd, ainsi que le distributeur Tony Charara – qui sortira au pays du Cèdre. “L'album a été enregistré à Beyrouth. Tout sera finalisé après le tournage de Youche kalbine qui m'a pris tout mon temps”, a-t-il déclaré, avant de préciser que cet opus contiendra des chansons orientales ; un mélange entre le rythmé et le sentimental. “Le choix se fait au feeling.” Il rêve de se produire en Algérie. “Je ne suis pas satisfait, car je ne suis pas connu dans mon pays et ça fait mal au cœur”, confie-t-il avec une certaine amertume.