Ce mariage aérien baptisé “International Airlines Group” permettra des économies annuelles de 400 millions d'euros. 55% des actions reviennent aux Britanniques contre 45% aux Espagnols. Un nouveau couple vient de voir le jour avec la fusion, le 24 janvier dernier, entre les compagnies britannique British Airways et espagnole Iberia, pour se positionner avec plus de force au niveau du marché aérien international qui connaît de véritables bouleversements ces dernières années. Une cartographie complètement chamboulée qui se distingue par des alliances en guise de bouée de sauvetage à la crise économique qui a touché sensiblement le secteur aérien et dont les séquelles se font ressentir encore aujourd'hui. Celui de British avec Iberia a été finalisé il y a quelques mois pour entrer en vigueur dès le début de l'année en cours, et suppose un nouveau départ à plus d'un titre à même de balayer toute incertitude. Un nouveau modèle économique qui s'impose de lui-même, et le choix s'explique par le fait que la compagnie aérienne britannique possède une offre orientée à 80% sur l'Asie et les Etats-Unis, et la compagnie espagnole lui apporte un plus avec le marché de l'Amérique latine et du Moyen-Orient. L'accord scellé par les actionnaires des deux compagnies, le 29 novembre dernier, donne naissance à une nouvelle formation baptisée “International Airlines Group”, mais BA et Iberia continueront à voler sous leurs propres couleurs. Le siège de IAG sera à Londres avec une majorité des actions (55%) aux British et 45% aux Espagnols reflétant, bien entendu, leurs poids boursiers respectifs. Ce rapprochement permettra, selon les concernés, des synergies qui devraient générer 400 millions d'euros d'économie annuellement. 2011 promet d'être l'année de la relance à travers plusieurs nouveautés qui seront introduites progressivement, à l'image de la first class à bord du B747 qui opérera très prochainement sur Las Vegas pour être suivi en juin avec l'inauguration de la desserte Londres-San Diego. En attendant, des chiffres encourageants sont rendus publics. La fréquentation en première classe et classe affaires, les plus rentables des activités de transport de passagers, a progressé de 4,6% et celle des autres classes de 3,7%. Le titre British Airways, qui a gagné environ 50% en 2010, évoluait à l'équilibre (272,8 GBX vers 14h30 GMT), valorisant le groupe à environ 3,15 milliards GBP (3,61 milliards d'euros environ). Ces derniers mois, les réservations en première classe et classe affaires ont augmenté de manière continue. Relookage de la First : BA joue la carte du confort pour affirmer sa position Immersion totale dans l'univers British Airways installé dans son impressionnant “Head Office” à travers une visite guidée consacrée à des journalistes algériens et tunisiens pour une séance découverte “So British” de cette compagnie, membre fondateur de One World. Un siège digne de la grandeur de cette compagnie qui compte à son actif plus d'un siècle d'existence sous l'appellation “Imperial Airways” avant d'être apostrophée par un nom plus commun, à savoir British Airways. Dès qu'on franchit le seuil du siège de British Airways qui à lui, seul représente une cité entière, on est vite transporté par une ambiance aérienne matérialisée par un Boeing exposé tel un trophée. Boutique, cafétéria, centre de santé, salle de sport, salon de coiffure, restaurant, salle de formation, musée, banque, en plus de l'aile réservée aux bureaux. Ben Marshall et Tobias Klitsch tous deux, PR Europe, Asia Pacific and Africa, s'improvisent en guide sous l'œil bienveillant de David Fordham, représentant de BA au Maghreb. Une visite guidée des lieux raconte l'histoire bien illustrée au musée de la compagnie abritant des images, des écrits, uniformes, appareils en miniatures et même les menus des différentes classes de la compagnie synonyme de l'élégance par excellence. Fidèle à cette image que la compagnie s'est attelée à construire durant de longues années, le musée retrace, par ailleurs, toute l'histoire de BA et son apport à l'aviation en général. Aujourd'hui, la compagnie britannique peut se targuer d'opérer à partir d'un terminal qui lui est dédié exclusivement. D'une capacité d'accueil de 30 millions de passagers/jour, ce terminal fait ressortir tout le plaisir de voyager tant l'espace offre des avantages et des facilités et donne accès à des boutiques diverses et à des restaurants intéressants, à l'image du Gordan Ramsay. Le T5 est pensé dans les moindres détails avec un partage pertinent des zones. La zone A est réservée pour les enfants voyageant seuls et pour les clients qui doivent enregistrer des bagages dépassant les dimensions maximum autorisées. Les zones B, C et G donnent accès aux comptoirs où l'on dépose rapidement les bagages pour les vols intérieurs, court et long-courriers. La zone H est, pour sa part, un espace réservé à la classe business dans le terminal. Les passagers Club World et Club Europe peuvent également utiliser l'une des zones citées ci-dessus. Les membres Silver de l'Executive Club peuvent également utiliser cette zone pour l'enregistrement. Et enfin la zone J qui est un espace réservé aux voyageurs first dans le terminal. L'enregistrement peut s'effectuer en ligne ou via un téléphone portable pour imprimer ensuite la carte d'embarquement grâce aux bornes d'enregistrement automatique ou se rendre à l'un des comptoirs d'enregistrement. Une expérience que nous avons menée nous-mêmes à partir de l'Algérie en nous enregistrant via le site Internet de BA et que nous avons renouvelée lors de notre transit pour nous rendre à Las Vegas en choisissant jusqu'à l'emplacement de notre siège selon les disponibilités. À la conquête de nouvelles destinations lointaines à l'exemple de Las Vegas après l'accord avec American Airlines Une année à peine depuis l'inauguration de la desserte Las Vegas, British Airways enregistre des résultats probants en misant sur cette destination long-courrier. Un vol direct à partir de Londres aéroport Heathrow en direction de cet Etat américain, en l'occurrence le Nevada, et le succès est entier. Les fréquences à raison d'un vol quotidien affichent complet à chaque remplissage, à tel point que British réfléchit à mieux desservir cette destination. C'est d'ailleurs l'introduction de la first très prochainement qui permettra d'offrir aux passagers les meilleures prestations reconnues à cette compagnie britannique. En attendant, Welcome to board ! Après être passé par le lounge au Terminal 5 de l'aéroport Heathrow (réservé exclusivement à British Airways) pour en apprécier les avantages (club world oblige), nous embarquons dans l'impressionnant Boeing 777 en business class pour un vol d'une durée de pas moins de dix heures et demie en direction de Las Vegas. Le personnel navigant aux petits soins se révèle être à la hauteur de sa réputation. Installé dans un confort absolu, nous réussissons l'impensable. “Dormir dans un avion à poings fermés comme chez soi jusqu'à oublier que nous sommes en plein ciel, c'est tout simplement incroyable ! Nous survolons ainsi un continent à l'autre de l'Europe à l'Amérique à la découverte d'une ville des plus sulfureuses des United States, en l'occurrence Las Vegas, dans l'Etat du Nevada. BA affiche complet sur cette destination, notamment en période des fêtes de fin d'année, et son partenariat avec la chaîne d'hôtels MGM ne fait que rendre son offre plus attractive. La magie opère inéluctablement sur cette destination prisée par les gumblers. Fondée, paradoxalement, par des mormons, cette ville où la liberté de miser est de mise. La ville compte, à présent, près de 2 millions d'habitants. La capacité hôtelière de la ville, avec 120 000 lits, est la plus importante du monde. 40 millions de touristes viennent chaque année user les sièges des casinos ou des nombreux théâtres, cabarets ou parcourir les allées monumentales des supers centres commerciaux. Las Vegas veut se donner un autre visage que celui d'être la ville des jeux. C'est une ville touristique où l'on peut profiter de visites de musées, de spectacles artistiques de grande qualité, de restaurants gastronomiques et de virée dans le mythique grand Canyon”, nous dit un hôtelier de cette ville qui ne dort jamais…