C'est la wilaya d'Oum El-Bouaghi qui a abrité, cette année, les festivités officielles de la célébration de la Journée nationale du chahid et 22e anniversaire de la création de l'Onec (Organisation nationale des enfants de chouhada). Mohamed Chérif Abbès, ministre des Moudjahidine, a déclaré à cette occasion que “nous aurons toujours besoin de puiser dans le solde historique de la Révolution qui véhicule les valeurs humaines”. Le ministre rappellera que des millions d'Algériens ont été tués durant la colonisation. Pour le ministre, février est le mois des évènements rappelant la création de l'OS, la présentation de la cause algérienne à l'ONU, les évènements de Sakiet Sidi-Youcef et les essais nucléaires français au Sahara algérien. Aussi, il dira que “la repentance exigée à la France est un droit légitime que nous avons toujours demandé et que nous attendions toujours. D'ailleurs, tous les pays colonisés ont agi dans le même sens, mais il faut d'abord qu'ils soient solidaires dans leur action”. Pour clore, il mettra l'accent sur l'importance de l'écriture de l'histoire de la Révolution. “Tous les moyens tels que les archives, documents et autres ont été mis à la disposition des historiens”. Pour sa part, Saïd Abadou, secrétaire général de l'ONM (Organisation nationale des moudjahidine) dira, quant à lui, qu'il est temps d'ouvrir le registre des crimes de la période de la colonisation, rappelant Reggane et Aïn Iker. “Ce qu'a commis la France en Algérie n'est pas du tout une action civilisatrice comme elle le prétend”, a-t-il conclu. Les SG de l'Onem, Mebarek Khalfa, de l'Onec Tayeb El-Houari, sont intervenus également à l'occasion. Par ailleurs, lors de son déplacement dans la wilaya d'Oum El-Bouaghi, Mohamed Chérif Abbas a inauguré le Musée du moudjahid, une annexe du musée régional de Khenchela qui, rappelons-le, a coûté la somme de 12 milliards de centimes. Dans le même sillage, le ministre a présidé une cérémonie d'attribution de 24 ambulances destinées aux établissements publics hospitaliers et de santé de proximité.