Une vidéo gênante, un groupe Facebook qui réclame son départ, des manifestations devant l'ambassade : le nouvel ambassadeur français en Tunisie, Boris Boillon, suscite déjà l'hostilité. Se créant ainsi une réputation de “petit Sarko” et confirmant la position inconfortable de la France depuis la chute de Ben Ali. Boris Boillon, 41 ans, est un diplomate moderne, présent sur Facebook et sur Twitter. Ce samedi matin, c'est donc par un tweet qu'il a adressé des excuses aux internautes tunisiens : “Vraiment désolé si j'ai pu offenser. Ce n'était pas mon intention.” Sa réponse : “C'est lamentable, c'est nul” est à l'origine de la polémique. À cette occasion, il déclare que “la Tunisie a donné au monde une leçon d'espoir”, et explique qu'il est venu “écrire une nouvelle page dans la relation bilatérale” avec “un autre style, une autre approche”. “N'essayez pas de me faire tomber sur des trucs débiles. Franchement, vous croyez que j'ai ce niveau-là ? Vous croyez que moi, je suis dans la petite phrase débile ?” On voit ensuite Boris Boillon mettre fin brusquement à une interview en arabe avec une journaliste de la radio Mosaïque FM : “Pourquoi est-ce que vous me parlez de ça ? C'est lamentable, c'est nul, alors je ne réponds pas à votre question.” Hier, des centaines de Tunisiens ont manifesté devant l'ambassade de France à Tunis pour réclamer son départ pour “son manque de diplomatie” et “son agressivité” lors d'une rencontre jeudi avec la presse.