L'armée s'est retirée, hier, de Manama comme le demandait l'opposition bahreïnie, mais un début de manifestation a été dispersé à coup de grenades lacrymogènes par les forces antiémeutes. Ce retrait a été jugé insuffisant par des opposants qui demandent également une démission du gouvernement pour entamer le dialogue sur des réformes politiques auquel a appelé le prince héritier Salman ben Hamad Al-Khalifa. Le retrait de l'armée, notamment de la place de la Perle, épicentre de la contestation, a été ordonné par le prince Salman en sa qualité d'adjoint du commandant suprême des forces armées, selon un communiqué officiel. Les chars et les véhicules blindés, qui s'étaient déployées jeudi dans ce secteur après la dispersion par la force d'un sit-in sur la place de la Perle, ont formé une colonne qui s'est ébranlée en direction de l'ouest. Mais aussitôt ce retrait achevé, la police a dispersé à coup de bombes lacrymogènes des manifestants qui commençaient à converger vers la place. L'Union générale des syndicats de Bahreïn a appelé à une grève générale illimitée à partir d'aujourd'hui pour exiger la liberté de manifester pacifiquement sans intervention des forces de l'ordre, dans un communiqué publié hier.