La grève générale, lancée depuis lundi dernier par les ouvriers de l'unité tuberie sans soudure (TSS) au complexe sidérurgique, poursuit toujours son cours. Les représentants des travailleurs disent que cette grève est illimitée, et ce, jusqu'à la satisfaction de leurs revendications. Ils revendiquent le départ de M. Carlos Bronco, directeur général en poste depuis une année. Une pétition signée à cet effet par tous les ouvriers a été adressée aux responsables du groupe, dont le siège est basé à Luxembourg. À cela, les travailleurs demandent aussi l'application de l'accord de l'échelon de mérite. En outre, et en raison de l'absence d'un plan de charge et de leur rattachement à ArcelorMittal Annaba, ils exigent également la clarification de la situation de l'unité TSS. Le mot d'ordre de grève a été décidé après le refus du directeur général de procéder à l'application des accords comme convenu entre la direction et les représentants des travailleurs. “Aujourd'hui, c'est le flou total quant à l'avenir de notre unité. En plus, le manque de commandes de nos produits exclusivement destinés au secteur des hydrocarbures a généré un climat de tension et de peur au sein des travailleurs qui craignent un lendemain sans issue”, a tenu à expliquer un syndicaliste. Par ailleurs, à l'effet de trouver une solution à cette unité, qui emploie quelque 400 personnes, des sources sûres révèlent que le DG d'ArcelorMittal, M. Vincent Legouic, et le SG du syndicat, en l'occurrence Smaïn Kouadria, se sont déplacés avant-hier à Alger où ils ont rencontré le patron de la Centrale syndicale, Abdelhamid Sidi-Saïd, pour un plan de charge au profit de la TSS, surtout lorsqu'on sait que le ministre de l'Energie et des Mines avait promis pour cette unité une commande de 40 000 tonnes de tubes, l'équivalent de 20 mois environ de production.