En guise de solidarité avec leurs cinq adhérents, de nombreux syndicalistes du Snapap ont tenu, jeudi, un sit-in devant le siège de l'école. Rien ne va plus entre le directeur de l'Ecole nationale supérieure des travaux publics (ENSTP) et les travailleurs affiliés au Snapap. Cinq membres de la section syndicale Snapap de l'établissement ont entamé, il y a trois jours, une nouvelle grève de la faim. “Nous avons opté pour une grève de la faim pour une durée illimitée afin de réclamer le départ du directeur de l'école”, nous dit l'un des grévistes. Et d'ajouter : “Nous agissons ainsi pour le bien de l'école et l'administration n'a pas trouvé mieux que de nous adresser des mises en demeure.” Le communiqué de la section syndicale du Snapap va jusqu'à demander “une commission d'enquête sur la gestion comptable de l'établissement”. Les syndicalistes expliquent que par cette action “nous voulons exprimer notre indignation face au dénigrement que nous subissons à travers les agissements de notre supérieur hiérarchique”. La non-reconnaissance de la section syndicale est le principal grief retenu contre le premier responsable de l'ENSTP. Le même document cite une série de réclamations dont l'atteinte à la dignité des travailleurs, le refus strict de toute forme de dialogue, intimidations et menaces envers les travailleurs syndicalistes. Le même document énumère, par ailleurs, une panoplie de revendications entre autres, la réélection de la commission des œuvres sociales, l'annulation des décisions arbitraires et l'affichage du règlement intérieur de l'école. Contacté, le directeur de l'ENSTP a battu en brèche toutes les accusations des syndicalistes. Ali Zerzour soulignera d'emblée que la direction a toujours été pour le dialogue : “Le communiqué, daté du 21 février et affiché au sein de l'école, le prouve.” Le document, dont une copie nous a été remise, précise que la direction est ouverte au dialogue dans le respect des lois qui régissent les syndicats. “Or cela n'a été nullement observé par la section syndicale qui, lors de sa création, en dehors de l'école, n'a pas invité l'administration”. Elle “refuse de communiquer la liste de ses adhérents pour justifier sa légalité”. Pour la direction, “un dialogue franc et transparent sera établi dès que ces réserves seront levées”. Ali Zerzour réfutera enfin toutes les autres accusations.