Le Conseil national du Cnapest se réunira, les 4 et 5 mars prochains, pour décider d'éventuelles actions de protestation. L'option d'une nouvelle grève n'est pas à écarter, selon le chargé de communication du syndicat des enseignants du secondaire. Une journée de grève nationale est prévue aujourd'hui à travers les lycées, à l'appel du conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique, (Cnapest). Une décision prise à l'issue du Conseil national tenu récemment à Blida. Le choix du 2 mars pour relancer la contestation dans le secteur de l'éducation nationale n'est pas fortuit. “l'année dernière, à cette date, se tenait un conseil interministériel où il a été décidé de réprimer les grévistes ; nous l'avons appelé "conseil de guerre". Et c'est pour marquer cette date symbolique, où les libertés syndicales ont été violées, que le Conseil national a décidé de relancer la protestation par une journée de grève en cette même date”, a déclaré Messaoud Boudiba. Par cette action, le Cnapest veut dire aux pouvoirs publics que “nous tenons et défendons toujours les libertés syndicales et le droit à la grève consacré par la Constitution”. “Les enseignants seront instruits pour tenir des assemblées générales au niveau des lycées, en vue de débattre de la situation du secteur et des meilleurs moyens de faire aboutir les revendications suspendues depuis des années”, selon le chargé de l'information. Cette journée de grève sera, également, marquée par la tenue de conseils de wilaya pour faire le point. Un nouveau Conseil national est prévu les 4 et 5 mars prochains pour évaluer la situation et décider à la lumière des rapports établis, aujourd'hui, de la suite à donner au mouvement. L'option d'une nouvelle grève n'est pas à écarter. “Tout est possible. Nous restons à l'écoute de la base et tous les moyens proposés seront pris en compte”, nous dit Boudiba. Le Cnapest maintient donc la pression en dépit de la bonne volonté affichée par le ministère de l'éducation nationale ces derniers jours. Outre l'installation, le 28 février dernier, de la commission intersyndicale pour débattre de la nouvelle gestion des œuvres sociales du secteur de l'éducation nationale, la tutelle a convié le Cnapest, le 22 février dernier, pour une séance de travail avec le secrétaire général, M. Khaldi. Ce dernier avait demandé à ses hôtes de surseoir à l'appel à la grève. Mais pour le Cnapest, “seul le Conseil national est habilité à prendre une telle décision. Et sans décision concrète, nous ne pouvons convoquer cette instance”, nous dit le chargé de l'information du syndicat. Et de préciser : “pour l'heure, rien de concret n'a été enregistré, mis à part l'installation de la commission intersyndicale dont les travaux pourraient prendre du temps.”