La menace du Cnapest de relancer la protesta, comme nous l'écrivions dans l'une de nos précédentes éditions, se concrétise. Le syndicat a décidé à l'issue de son conseil national tenu les 13 et 14 février à Blida d'observer une journée de grève nationale le 2 mars, suivie les 4 et 5 mars d'une nouvelle session du conseil national qui décidera des autres actions à mener. Dans une déclaration au Temps d'Algérie, Messaoud Boudiba, chargé de la communication du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), soutient que le moment est venu de mobiliser à nouveau les troupes après «une longue période d'attente» qui n'aura, selon lui, que confirmé les intentions de la tutelle de faire fi des revendications légitimes des enseignants. «Nous allons marquer ce retour par une journée de grève nationale le 2 mars», déclare notre interlocuteur qui n'écarte pas un «embrasement qui caractérisera la fin de l'année scolaire». Le conseil national du Cnapest auquel ont pris part quelque 120 représentants issus de 37 wilayas a, selon Boudiba, passé en revue «la situation actuelle dans laquelle se débat le secteur», et mis l'accent sur les principales revendications des enseignants du secondaire restées en suspens. Outre les revendications spécifiques à chaque wilaya, qui ont d'ailleurs, «pour cause d'absence d'écoute des autorités concernées», débouché sur des mouvements de protestation (arrêts des cours, rassemblement devant les directions de l'éducation…), le conseil national s'est penché sur les dossiers des œuvres sociales que la tutelle a pourtant promis de prendre en charge et celui de la médecine du travail. Le ministère a clairement signifié au Cnapest lors d'une précédente rencontre que «le gouvernement ne veut pas d'une médecine du travail spécifique à la Fonction publique». Aussi, le Cnapest maintient sa revendication d'une révision du régime indemnitaire, alors que le ministère ne veut plus en entendre parler dans la mesure où, comme l'avait déclaré le SG, M. Khaldi, «le gouvernement a promulgué le texte et il n'est pas prêt à le réviser». Dans le même registre, le Cnapest rappelle au ministère du Travail la nécessité d'associer tous les partenaires sociaux à l'élaboration du code de travail. Regrettant cette attitude «provocatrice», Messaoud Boudiba hausse le ton et affirme : «Nous nous dirigeons vers d'autres actions d'envergure. C'est la tendance générale qui a régné au cours de la réunion.» Cette tendance sera concrétisée selon lui lors de la deuxième session du conseil national. «Nous tiendrons une autre session du conseil national les 4 et 5 mars pour évaluer la première action et tenir compte des rapports des wilayas qui nous parviendront entre-temps», explique-t-il, non sans préciser que «les enseignants ne doivent plus être menés en bateau». Le la est d'ailleurs donné par le conseil de wilaya de Batna qui a décidé d'entamer une grève de 8 jours reconductible à compter du 21 février, nous fait savoir Messaoud Boudiba.