Nos judokas ne sont pas parvenus à décrocher des médailles, la semaine dernière, lors de la World Cup messieurs et dames, jouée respectivement à Varsovie (Pologne) et Prague (Tchéquie). En effet, seul Azzouz (-100kg) a failli décrocher la médaille de bronze, mais fut éliminé par le Hongrois Ferkas Balin. Dans le combat de repêchage pour la 4e place, Azzouz perdra encore une fois son duel face au Russe David Bitiev. Les autres Algériens engagés dans cette Coupe du monde messieurs et dames n'ont pas pu franchir le premier tour, malgré que Meriem Moussa (-52kg) a gagné deux combats, avant de perdre le troisième face à Hi Hongmei (Chine). Ces résultats démontrent bien l'écart entre le niveau mondial et le niveau de nos judokas qui est juste moyen. En fait, le niveau du judo algérien a terriblement régressé. Si cela continue, on aura du mal à obtenir des résultats positifs lors des JO de Londres ou des Championnats du monde de Paris au mois d'août prochain. La sonnette d'alarme est désormais tirée pour les responsables de cette discipline qui, jadis, a toujours donné des médailles à notre pays, ce qui n'est pas le cas actuellement. Cependant, même Asselah Sonia et Bouyacoub, qui ont gagné des médailles récemment dans le championnat du monde des juniors à Agadir, peinent à rééditer leur exploit avec les seniors. C'est vrai qu'il est très important d'atteindre le sommet, mais rester dans ce niveau est le plus difficile, ce que nos judokas n'ont pas compris. De tous les athlètes algériens, actuellement, seule Soraya Haddad nous a rassurés. Après une longue convalescence suite à sa blessure, elle a fait un retour en force dans le tournoi de Paris Bercy en arrivant en finale et, juste après, dans le Grand Prix de Düsseldorf en arrachant une 5e place. En effet, Soraya Haddad est la seule qui a maintenu son niveau, les autres ont régressé, à l'image d'un Benikhlef (vice-champion olympique 2008 à Pékin) qui n'arrive pas à retrouver son niveau d'antan. Il a encore raté la dernière Coupe du monde en Varsovie pour ne pas prendre de risque. Par ailleurs, la prochaine compétition pour nos judokas, ce sera le championnat d'Afrique à Dakar (Sénégal), une compétition que l'EN doit remporter, car le niveau africain n'est pas aussi élevé que celui d'une Coupe du monde où n'importe quel tournoi international comme celui de Paris, Düsseldorf ou de la Turquie. Néanmoins, il y aura quand même des judokas d'un bon niveau qui vont sûrement créer beaucoup de problèmes à nos internationaux à l'image des Tunisiens ou des Egyptiens. Les Algériens doivent donc se préparer comme il se doit pour ce rendez-vous continental.