Huit longs-métrages, un court-métrage, trois films d'animation et deux documentaires sont au programme des 5es JFF qui débuteront le 18 mars prochain, avec la projection du film, Taxiphone, en présence de son réalisateur, Mohamed Soudani. L'ambassadeur de la Suisse, M. Thomas Feller, a tenu, hier matin, une conférence de presse dans l'enceinte de sa résidence, et en compagnie des représentants des services culturels des ambassades partenaires accrédités en Algérie, afin de présenter les différentes déclinaisons des Journées du film francophone qui auront lieu à la salle Cosmos, du 18 au 23 mars. En effet, la Suisse, qui préside jusqu'en 2012 l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), organise à Alger, en partenariat avec les ambassades du Cameroun, du Canada, de la France, du Maroc, de la République tchèque, de la Roumanie, de la Suisse, de la Tunisie et de la Délégation de la Wallonie-Bruxelles, les 5es Journées du film francophone. Quatorze œuvres cinématographiques, entre courts et longs-métrages ainsi que des films d'animation seront présentés tout au long de la semaine à la salle Cosmos. Après une brève présentation de l'OIF et de ses nombreux objectifs et autres missions, notamment la promotion de la langue française et la diversité culturelle, M. Feller a dévoilé le riche programme de cette manifestation. C'est la Suisse qui inaugurera ces Journées avec la projection du film Taxiphone de Mohammed Soudani. Une production algéro-suisse qui réunit quelques-uns des plus grands comédiens des deux côtés : Sid-Ahmed Agoumi et Sonia (pour l'Algérie), et Jean-Luc Bideau et Bruno Ganz (pour la Suisse). Taxiphone, qui sera projeté en présence du réalisateur, raconte l'histoire d'un couple suisse, Oliver et Elena, qui traversent le désert algérien en camion, en destination de Tombouctou. Cette traversée leur permettra de croiser des êtres aux individualités marquées. La République tchèque, qui participe pour la première fois à ces journées, propose le film Kolya de Jan Svérák. Oscarisé en 1996 dans la catégorie du meilleur film étranger, Kolya relate l'histoire d'un tchèque qui épouse une russe qui part, par la suite en Allemagne, tout en lui laissant un souvenir : son fils Kolya qu'elle abandonne. La France présentera un documentaire et un long-métrage : Le papier ne peut pas envelopper la braise, de Rithy Panh, et Changement d'adresse d'Emmanuel Mouret. D'après Thierry Perret, attaché culturel et audiovisuel, ce film qui date de 2006, est représentatif de la tendance actuelle dans le cinéma français (huis clos, dimension psychologique…) “et de la génération des cinéastes qui ont entre 30 et 40 ans. Il y a un retour à des films impressionnistes”. La Délégation de la Wallonie-Bruxelles propose également deux films : Tu as loué une voiture pour pleurer d'Isabelle Martin (un court-métrage sorti en décembre 2010), et Les Barons de Nabil Ben Yadir, avec entre autres Mohamed Fellag. Marie Henriette Timmermans, déléguée de la communauté française de Belgique et de la région Wallonne, a expliqué que ce film qui traite entre autres de l'immigration et de l'intégration, s'inscrit dans la continuité par rapport à l'évènement “Identités partagées”, organisé en octobre dernier. Le Canada nous fera découvrir son cinéma avec le documentaire les Seigneurs de l'Arctique de Caroline Underwood, et le drame Ce qu'il faut pour vivre de Benoît Pilon. Noces en Bessarabie de Nap Toader (Roumanie), Keswa de Kalthoum Bornaz (Tunisie) et Kherboucha de Hamid Zoughi (Maroc), seront également projetés dans le cadre des JFF. Les enfants ne seront pas en reste puisque trois films leur sont proposés : le Chasseur et l'Antilope de Nacisse Youmbi (Cameroun), Caillou de Moss Peter (Canada) et les Aventures de la petite taupe de Zdenek Miller (République Tchèque). “Pour cette année, nous avons essayé de faire en sorte pour la partie destinée aux enfants que leurs parents puissent les accompagner aux projections”, a signalé M. Feller, tout en rappelant qu'il y a un partenariat avec des écoles. L'école le Palais des anges assurera le transport de certains élèves le samedi, et le lycée Cheikh Bouamama assurera le transport la journée de samedi ainsi que l'après-midi de mardi. En outre, un partenariat avec les centres culturels français de Annaba et d'Oran permet aux Journées du film francophone de voyager, et aux productions cinématographiques d'être visibles du 14 au 20 avril à Oran, et du 23 au 26 avril à Annaba.