Après le succès de la gigantesque manifestation contre lui à Beyrouth, le Hezbollah et les chrétiens de Michel Aoun, ont prévenu qu'ils feront mieux dans les prochains jours, avec une méga-manifestation. Nous sommes là pour dire non à ce que le Hezbollah propose au Liban, c'est le slogan de la manifestation organisée samedi à Beyrouth par l'“Alliance du 14 mars”, une coalition anti-chiite agglomérée autour de Saâd Hariri. Ils étaient des centaines de milliers lovés dans une floraison de drapeaux libanais, chantant en chœur l'hymne libanais : “Tous pour la patrie”. Ambiance colorée et chaleureuse, loin des rugissements et de la violence du printemps arabe, du moins pour le moment, que ce gigantesque sit-in, regroupant principalement les sunnites de Hariri et les chrétiens de Geagea et de Gemayel qui visant à montrer que l'Alliance du 14 mars n'est pas morte. Depuis la chute du gouvernement de Saâd Hariri le 12 janvier dernier, l'ex-majorité a donc choisi d'entrer dans une opposition “féroce mais démocratique contre le diktat des armes du Hezbollah chiite”. Exit la formule de gouvernement d'union nationale : le Premier ministre désigné, Nagib Mikati, soutenu par les chiites, n'est toujours pas parvenu à former un nouveau gouvernement. Et ce n'est pas pour demain à en croire les discours qui se sont succédé à la tribune des protestataires, installée au pied de la statue des Martyrs. Les leaders politiques de la coalition anti-chiite ont défilé pour tenir le même discours. Farès Souaid, secrétaire général du 14 Mars, Samir Geagea, chef des Forces libanaises, Amine Gemayel, chef des Kataeb, fait le serment que la seconde “Révolution du cèdre” ne faiblira.