À travers une plate-forme de revendications et lors d'un point de presse animé par le bureau local de l'Onec (Organisation des enfants de chouhada) de Tizi Ouzou, celui-ci dénonce le laxisme de l'administration et l'état d'indifférence affiché, notamment par le ministère des Moudjahidine, concernant le droit social des ayants droit de chouhada (loi 99/07 du 5 avril 1999 sur le moudjahid et le chahid). Ils demandent l'uniformisation de l'article 25/2 à tous les enfants de chouhada, garçons et filles, l'actualisation et sans discrimination de l'avantage des articles 39/41-42, portant valeur catégorielle professionnelle, y compris les retraités et sa promulgation dans le cadre du principe de la promotion aux grades et aux postes supérieurs. On peut lire aussi, parmi les revendications des enfants de chouhada, “l'élargissement de la valeur valorisante du SNMG à 2,5%, la pension des retraites à l'instar des moudjahidine, la prise en charge effective des dossiers des ayants droit en situation de handicape”. Un dossier actuellement en instance. Les rédacteurs ont évoqué une forme de “terrorisme” administratif concernant certains papiers administratifs demandés par l'administration dans l'élaboration des dossiers, tels que “l'acte de non-remariage ou l'attestation de non-activité aux postulants âgés de plus de 80 ans, alors que la fonction publique fixe l'arrêt de la carrière professionnelle à 60 ans !” Ils se demandent : “Pourquoi les veuves de chahid, qui n'ont pas de qualité de moudjahida, ne perçoivent rien comme pension alors qu'elles ont subi les aléas de la guerre, des tortures physiques et psychologiques ? N'est-ce pas là, une discrimination et une trahison envers ceux qui ont arraché cette terre des mains de l'étranger ?” En outre, ils revendiquent l'unification de la qualité des ayants droit, moudjahid cadre de la Révolution, aux chahids qualifiés, ayant donné leur vie pour l'Algérie, ainsi que la revalorisation du droit d'accès au pouvoir dit “exécutif hiérarchie fonctionnelle dans les institutions de l'Etat par voie de nomination”. Les enfants de chouhada menacent de recourir à la rue, dans le cas où aucune mesure n'est prise pour améliorer leur situation. “Aujourd'hui, on dénonce, mais demain on défoncera ! À ce stade-là, ce sont nous avec toutes nos familles qui seront dans la rue.”