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Le président Saleh dans ses derniers retranchements
Yémen
Publié dans Liberté le 22 - 03 - 2011


Lâché par une partie des militaires, les tribus, les dignitaires religieux, faisant face à une opposition désormais soudée, le président yéménite Ali Abdallah Saleh, 68 ans, livre sa dernière bataille, selon des analystes. Hier, le plus important chef tribal au Yémen, cheikh Sadek Al-Ahmar, a appelé Ali Abdallah Saleh à une “sortie honorable”, dans une déclaration à la chaîne satellitaire Al Jazeera. “J'annonce, au nom de tous les membres de ma tribu, notre ralliement à la révolution”, a déclaré cheikh Al-Ahmar, chef de la puissante confédération tribale des Hached, dont fait partie le chef de l'Etat. Par ailleurs, l'un des principaux chefs de l'armée, le général Ali Mohsen Al-Ahmar, et des dizaines d'officiers ont annoncé lundi rejoindre la contestation, emboîtant le pas à des ministres, des ambassadeurs et des députés du parti au pouvoir qui ont fait défection. La veille, les tribus et les religieux, deux assises du pouvoir, avaient demandé au président, au pouvoir depuis 32 ans, de “respecter la volonté du peuple” qui réclame, à travers tout le pays, sa démission. Le président Saleh “est dans ses derniers retranchements. Il a perdu toute légitimité face à son peuple et livre sa dernière bataille aujourd'hui. C'est un combat pour la survie”, estime Franck Mermier, chercheur au CNRS. C'est le massacre de la place de l'Université à Sanaa, où 52 protestataires ont été abattus vendredi par des hommes armés accusés d'être à la solde du régime, qui a accéléré les défections et galvanisé la contestation qui avait commencé fin janvier à l'initiative des étudiants. Cette tuerie a montré que le président Saleh “est désespéré et n'a plus beaucoup de cartes en main”, ajoute M. Mermier, spécialiste du Yémen, selon lequel “cette politique répressive aggrave le spectre d'une guerre civile”. Le chef de l'Etat a surtout perdu l'appui de la majorité des tribus qu'il contrôlait grâce à une politique soigneusement dosée mêlant clientélisme, népotisme et corruption, selon ses opposants. En outre, l'opposition est pour la première fois soudée : les sudistes ont mis en sourdine leurs velléités séparatistes et les rebelles nordistes se sont ralliés à la contestation à Sanaa, alors que l'opposition parlementaire fait corps avec les jeunes protestataires à la pointe de la contestation. “Le régime n'a plus comme rempart que les forces de sécurité sous la direction des membres de sa famille, qui sont aux premières loges de la répression”, explique M. Mermier. Car il n'y a pas une, mais deux armées au Yémen, explique Farès Al-Saqqaf, président du Centre d'études pour l'avenir à Sanaa : “l'armée régulière, relevant du ministère de la Défense, et les unités spéciales – garde républicaine, garde spéciale et autres – commandées par les fils, neveux et proches du président”. “Le changement est inéluctable au Yémen, mais la question est de savoir à quel prix”, ajoute M. Saqqaf, selon lequel “le Yémen est plus proche du scénario égyptien, mais pourrait aussi suivre un scénario à la libyenne”, en raison de la présence de tribus fortement armées. Reste la grande inconnue, selon l'analyste, à savoir qui pourrait succéder à M. Saleh, qui détient le record de longévité à la tête du pouvoir au Yémen et a unifié le nord et le sud du pays en 1990. “Le vice-président n'a pas de pouvoir réel, et le mandat du Parlement arrive à expiration”, souligne l'analyste yéménite. Un souci partagé par Abdel Aziz Al-Sager, directeur du Gulf Research Center basé à Dubaï. “Il y a une véritable inquiétude de la part des Américains et des Saoudiens” qui explique leur soutien jusqu'à présent au président Saleh, selon lui.

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