Alors que l'on croyait que le bras de fer Elimam-Djebbari avait connu son épilogue après que les autorités locales eurent délivré au premier nommé l'agrément faisant de lui le président légal et officiel du MCO, voilà que le brasier s'est de nouveau rallumé en fin de semaine dernière avec “l'entêtement et l'obstination” du président déchu de rester en poste. En dépit du retrait de confiance dont il a fait l'objet et contre vents et marées, Youcef Djebbari continue, en effet, à affirmer qu'il est toujours président du Mouloudia, allant même jusqu'à multiplier les “visites” aux lieux d'entraînement des joueurs, comme ce fut d'ailleurs le cas jeudi matin. Ceci déplaît, bien évidemment, au plus haut point au président Kacem Elimam qui a profité de la conférence de presse tenue avant-hier à l'hôtel Thierry, pour dénoncer ces “pratiques”. “Djebbari a détruit 40 ans de travail au MCO, il a humilié le club par ses agissements et, maintenant, alors qu'il a été chassé, il tente des trucs désespérés, en refusant de faire la passation de consignes et de nous délivrer les passeports des joueurs pour préparer le déplacement en Egypte et les licences en vue du match face au NAHD. L'essentiel et le plus important est de s'occuper à l'heure actuelle des problèmes urgents de l'équipe, mais Djebbari entrave, par ses agissements malhonnêtes, notre plan de travail visant à restructurer et à remettre le club sur de bons rails”, dira Elimam et d'ajouter : “Ayant été saisi par un huissier de justice, il a donc jusqu'à dimanche pour nous remettre l'essentiel, faute de quoi, je pourrais devenir plus méchant, chose que je ne voudrais pas, afin de ne pas ternir davantage son image, déjà bien salie comme cela. Il va avoir des problèmes, car je connais beaucoup de choses et pas mal de manœuvres financières douteuses qui pourraient le couler si jamais l'IGF s'en mêle, d'autant plus qu'il est actuellement dans un sale pétrin : quelques uns de ses biens immobiliers ont, en effet, été saisis par qui de droit”. Le président du MCO a ensuite évoqué le côté sportif de “l'affaire” en affirmant que, comme annoncé dans notre édition de jeudi, il a organisé mercredi un dîner en l'honneur des joueurs. “Hormis ceux qui n'habitent pas à Oran, tous les joueurs étaient là. Je les ai rassurés et on a longuement discuté. Je leur ai dit qu'ils étaient toujours de très bons, sinon d'excellents joueurs. Leur seul problème est dû aux divisions, aux clans, et autres dissensions, créés par les agissements irréfléchis de Djebbari. Le plus urgent est donc de ressouder cette équipe”, a-t-il dit, ajoutant, en plus, qu'il n'avait de problème avec aucun sociétaire du club. “Je ne tiens jamais rancune et, contrairement à ce qu'on a affirmé ça et là, je n'ai de problèmes avec aucun joueur, ni avec Acimi, ni encore avec Haddou. Acimi a seulement un petit problème avec Djebbari concernant les documents et papiers du logement que le dernier nommé lui avait vendu. Sinon, il reste notre n°01. C'est le moment de rassembler cette équipe et de lui redonner une âme”, dixit le conférencier et de renchérir: “Pour ce qui est de Revelli, je pense que ce prestigieux club à des traditions et une manière de fonctionner sûre et en dehors du terrain, traditions auxquelles il devra apporter une certaine amélioration puisqu'il vient d'Europe, et non de tout chambouler et tenter d'imposer sa propre méthode. Ce n'est pas possible. Donc, s'il assimile cela, tant mieux, sinon ce n'est pas la peine. En tout cas, tant que je n'ai pas discuté avec lui, il est toujours au MCO”. Elimam a, également dévoilé à l'assistance son désir de renforcer l'équipe durant la mercato par une doublure de Acimi ainsi que par un attaquant qui serait le complément de Daoud Bouabdallah. Meçabih semble, selon l'orateur, tout désigné à condition que Zaïm accepte de le libérer. Côté sponsoring enfin, le Coq Sportif a réaffirmé son souhait d'aller au bout de son contrat de trois ans avec le MCO, en ajoutant aux équipements d'une valeur de 300 millions, une “rallonge” financière qui sera fixée incessamment par la maison-mère. Le (mauvais) geste de Daoud Sofiane La guerre des clans et les dissensions entre pro-Elimam et pro-Djebbari au sein du groupe mouloudéen dont parlait le nouveau président Hamraoui, ont fini par créer des tensions et installer un climat de crise au MCO. Ne supportant plus cette ambiance, Daoud Sofiane d'habitude très calme, a fini par craquer jeudi matin à l'entraînement en “giflant” violemment le très sage Nacer Gaïd. Une attitude que tous les joueurs ont vivement critiquée et condamnée, d'autant plus qu'il s'agit là d'un grave précédent. A. K.