Un travail est fait avec le concours de Denis Barbaroux, l'une des amis de Taos Amrouche. Projeté en avant-première au Centre culturel de Paris, le film Sur les traces de Taos Amrouche, éclaire, selon la réalisatrice, de façon inédite le parcours extraordinaire de l'inimitable interprète du chant berbère ancestral et première romancière algérienne. Présenté selon une trame chronologique, ce film est plus un documentaire pédagogique, dont les faits et les événements sont relatés par des personnes qui l'ont côtoyée et connue à l'exemple du regretté Mohamed Arkoun et de Denis Barbaroux, Youcef Nacib et Mahfoud Yanat ou par d'autres personnes qui se sont intéressées à son œuvre telles que Denis Brahimi et Djohar Ghersi. L'idée du film est venue en 2006, dans le cadre du “Maghreb du livre” et à l'occasion du 30e anniversaire de la mort de Taos Amrouche, alors que Mme Barèche, coordinatrice à la Sorbonne, était chargée de préparer une table ronde sur la vie de cette femme. “J'avais, malheureusement, pas pu organiser cette rencontre, donc je suis restée sur ma frustration, ce qui m'a conduit à élaborer ce travail. Des portraits peints de son vivant, 20 toiles en tout, méconnus du public parce qu'ils n'ont jamais été exposés ainsi que des photos prises par Mahfoud Yanat, lors de ses concerts au théâtre de la ville enrichissent ce documentaire et rendent encore plus émouvante celle qui avait la certitude d'être porteuse d'un message rare et précieux.” Les images de ce film de genre documentaire, de 55 mn, commenté par Claire Lardenois, sont signées Daniel Tromben Rojas et de Nicolas Hugon, montées pas Nicolas Hugon sous un fond musical de Taos Amrouche et de chants rituels kabyle. Titulaire d'une maîtrise et d'un DESS, Sadia Barèche est actuellement correctrice dans une maison d'édition à Paris. Elle consacre ses loisirs à la promotion des cultures maghrébine.