Le cas de Rabah Issadi, délégué de la coordination de Maâtkas et président de la commission de solidarité du mouvement citoyen, s'est transformé en un véritable élément de la discorde au sein de la Coordination des archs, daïras et communes (CADC) de Tizi Ouzou. C'est le fait marquant, lors du conclave extraordinaire tenu jeudi dernier à Tizi Rached. La nécessité de trancher sur le cas du délégué en question, accusé de défaillance dans la gestion des avoirs du mouvement citoyen et d'indiscipline suite à l'incident survenu le 20 août dernier à Ifri-Ouzellaguène, a constitué l'argument principal pour les 39 coordinations présentes au conclave pour ajourner même le point relatif à l'adoption du document de réflexion sur la mise en œuvre de la plate-forme d'El-Kseur, élaboré et finalisé le 16 septembre dernier à Illilten. L'absence de Rabah Issadi, pour lequel les activités au sein de la CADC ont été gelées depuis le conclave de Mechtras, a rendu impossible la présentation du bilan financier prévu pour ce jeudi. Un fait interprété par un grand nombre de coordinations comme étant du chantage exercé par une minorité ayant reçu des instructions afin de bloquer les travaux des conclaves et par-là même, la mise en œuvre de la plate-forme d'El-Kseur. La proposition faite par plusieurs coordinations d'exclure le délégué de Maâtkas de la CADC n'a pas obtenu un consensus dans la plénière, mais a suscité, en revanche, beaucoup de polémique et de tension. Après quoi, plusieurs coordinations ont quitté la salle. Le délégué Issadi, qui a nié l'existence d'une quelconque volonté de blocage, a déclaré que “le refus exprimé concernant la présentation du bilan financier de la commission solidarité est une position de principe arrêtée par la coordination de Maâtkas après le refus de la plénière d'accepter les excuses présentées lors du conclave de Mechtras. Autrement dit, le bilan exact est en ma possession, mais il ne sera présenté qu'une fois la CADC aura statué sur mon cas”. Le sort du président de la commission solidarité n'a pas été tranché en dépit des travaux qui se sont poursuivis jusqu'en début de soirée. Ce qui laisse croire que le conclave prévu pour cette semaine reviendra sur le même ordre du jour. Samir Leslous MOUVEMENT CITOYEN Plusieurs délégués devant les juges Décidément, le harcèlement judiciaire contre les délégués du mouvement citoyen se poursuit à Tizi Ouzou. C'est ainsi que Berdous Kaci, délégué de Aït Mahmoud, et Bouazza Nacer, un citoyen de la même commune, passeront aujourd'hui devant le juge du tribunal de Tizi Ouzou, suite à une plainte déposée par le président de l'APC d'Aït Mahmoud en novembre 2002, date à laquelle les deux mis en cause ont été placés sous contrôle judiciaire. Par ailleurs, six autres délégués dont Kaci Gerdous de la même commune sont aussi convoqués, demain, devant le même tribunal de Tizi Ouzou pour une autre plainte déposée par la police au lendemain d'une AG organisée par les villages de la commune d'Aït Mahmoud. M. HOCINE