Au cours de la cérémonie de présentation du guide Investir en Algérie, le ministre de la Participation et de la coordination des réformes a exposé les axes de la stratégie d'investissement “exhibée” récemment au conseil national de l'investissement. Premier axe : la stabilité politique. Selon le ministre, l'Algérie dispose d'un bloc politique soudé à l'APN. Les députés sont plus jeunes et sont généralement favorables aux réformes. Deuxième axe : la réforme des banque. Il s'agit de simplification et d'accélération des procédures bancaires, de leur mise à contribution à la promotion de l'investissement. Troisième axe : la mise en place d'un marché des capitaux. Il convient de redynamiser la Bourse d'Alger qui est actuellement en danger. Quatrième axe : le foncier. Le département de Temmar est entrain de constituer une base de données sur le foncier industriel. Il s'agit de faciliter l'accès aux terrains. Cinquième axe : La justice. Il n'y a pas d'investissement sur garantie de l'investissement, dira M. Temmar. L'investisseur s'assure qu'il peut défendre éventuellement aisément son patrimoine et son contrat, qu'il peut récupérer facilement sa mise. Parmi les actions ponctuelles qui se greffent à cette stratégie, le ministre citera le travail d'information, la rencontre avec les opérateurs, les discussions dans le cadre de conseils d'affaire, la constitution de base de données sur l'économie nationale. À une question sur le sort de la PMI privée, à la veille de l'adhésion de l'Algérie à l'OMC, le ministre a répondu que l'exécutif va lancer un véritable programme de mise à niveau destinée essentiellement à ce secteur. Quant à l'absence de visibilité, il reconnaît que l'Algérie n'a pas de politique industrielle. Il convient d'identifier, laissera-t-il entendre les filières où l'Algérie pourrait présenter des avantages concurrentiels, en vue d'orienter l'appui de l'Etat vers de tels secteurs. N. R. Les contraintes Le représentant de Price Waterhouse coopers, le bureau d'audit international qui a contribué à l'élaboration du guide Investir avec la société d'études Cetic et le cabinet Maza, M. Lecerf, a situé, lors de la cérémonie de présentation de l'ouvrage, mardi dernier, les contraintes à l'investissement en Algérie. Premier constat : des faiblesses procédurales (retards dans le traitement des dossiers d'investissement). Il citera aussi la pénalisation du droit des affaires. Sur ce point, il observera que l'arsenal judiciaire répressif présent est hors proportion avec les faits constatés. Le représentant de Price Waterhouse Coopers soulignera la nécessité de disposer d'états comptables et financiers transparents aux référentiels et normes internationales. Il s'agit également d'améliorer la qualité de l'information, notamment sur le marché. La réglementation sur le licenciement comprend des “zones d'incertitudes”. L'investisseur international s'attend, ajoutera-t-il, à un cadre institutionnel stable, à des procédures administratives claires et rapides (créer facilement une société, conclure aisément un bail, engager sans difficultés le personnel...). Il a besoin d'une justice compétente qui rend ses jugements de façon objective et transparente. N. R.