M. Faouzi Rebaïne, président du parti AHD 54, au cours d'un meeting qu'il a tenu, hier, à la salle Sennani de Boumerdès a prôné un changement radical du système. “Ce pouvoir a échoué sur tous les plans et doit partir”, a martelé M. Rebaïne. Répondant aux propos tenus récemment par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, l'intervenant a affirmé que le pays n'a connu aucun changement ni en 1989 ni depuis 1962. “Le Premier ministre oublie que cette génération n'a pas connu cette période et que le système mis en place depuis l'Indépendance est resté le même”, a-t-il dit. Et d'ajouter : “Contrairement à ce que dit M. Ouyahia, les partis politiques créés ont toujours rallié les thèses du pouvoir et n'ont jamais constitué une alternance.” Avant de souligner que “le vent du changement a soufflé partout et l'Algérie doit, elle aussi, changer car ce pouvoir ne peut rien donner à la nouvelle génération”. Sur l'aveu d'impuissance de l'Etat vis-à-vis de la maffia de l'informel exprimé par le Premier ministre, M. Rebaïne a indiqué que M. Ouyahia tente de cacher le soleil avec un tamis. “Si le gouvernement n'arrive pas à régler un tel problème que fait-il, il vaut mieux qu'il démissionne”, a-t-il souligné. Le chef du parti AHD 54 ne croit pas à un rapport de force entre le pouvoir et les partis politiques. Pour lui, le rapport de force doit se faire avec la rue et non avec des partis politiques et des personnalités qui ont été pendant longtemps impliquées dans la gestion avec le pouvoir. Pour lui, le changement doit commencer par une élection présidentielle anticipée, la révision de la loi électorale 2007 et le changement de la Constitution. M. T.