Le P-DG d'Air Algérie a souligné dans son intervention que l'UE va imposer aux avions d'Air Algérie le paiement de la taxe carbone dès janvier 2012, au titre du survol de ses espaces aériens. “On nous impose le paiement de la taxe carbone sur un vol Tamanrasset-Marseille, y compris sur le trajet sur le sol algérien, c'est-à-dire de Tamanrasset à Alger (et les eaux territoriales de l'Algérie)”, s'est indigné le patron d'Air Algérie. Pour faire face à cette situation, Air Algérie a engagé un processus d'intensification de son réseau africain afin d'amortir les effets de cette taxe. Elle s'efforce également de faire de l'Algérie un hub, c'est-à-dire une plate-forme de correspondances vers les capitales de plusieurs pays africains. En guise de réciprocité, le patron d'Air Algérie a appelé l'état à imposer la même taxe aux compagnies européennes qui transitent par l'Algérie. Pour cela, il suggère la création d'un hub aéroportuaire au niveau d'Alger. Le premier responsable de la société de gestion de l'aéroport d'Alger a indiqué, en ce sens, que son entreprise prévoit dans son schéma directeur la réalisation d'une nouvelle aérogare d'une capacité de 10 millions de passagers à proximité de l'aéroport d'Alger. “Elle pourrait être dédiée aux correspondances pour les vols des compagnies étrangères à destination des principales villes africaines, notamment de Johannesburg.” En clair, à ces conditions, l'Algérie pourrait imposer, en guise de réciprocité, la taxe carbone. K. R.