Lors d'un point de presse organisé, lundi, au Centre de documentation des droits de l'Homme (Cddh) de Béjaïa, de jeunes militants du FLN, issus de différentes kasmate de la wilaya, ont jugé “déplorable” la situation de crise que traverse leur formation politique au niveau local. Les conférenciers, outrés par les “agissements malsains” de certains cadres du parti, qualifiés d'apparatchiks qui ont toujours monopolisé le pouvoir, exigent carrément le départ des onze membres de la mouhafadha de Béjaïa. Faisant allusion aux incidents ayant fait capoter la tenue de l'assemblée générale élective du bureau de la mouhafadha, qui devait se tenir le 26 mars dernier, les jeunes militants du FLN ne sont pas allés avec le dos de la cuillère pour s'en prendre à la “caste dirigeante” du parti, qui tient, selon eux, la mouhafadha de Béjaïa d'une main de fer depuis 2004. “Notre initiative en tant que jeunesse du FLN intervient suite à l'annulation de l'AG élective portant renouvellement de l'instance régionale du parti. Les membres de bureau de l'actuelle mouhafadha doivent céder la place aux jeunes cadres”, a fait savoir un jeune militant de la kasma de Béjaïa. Pour les conférenciers, la crise qui couve au FLN à Béjaïa ne date pas d'hier. Ceci dit, des cadres locaux du parti ont déjà saisi le secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem, l'année dernière, à propos des anomalies constatées dans la gestion des finances de la mouhafadha, mais en vain ! Voulant se replacer dans les instances du parti, la jeunesse du FLN, nullement complexée quant à leurs ambitions en prévision des prochaines élections, compte saisir le SG du FLN pour mettre en place une commission d'enquête en vue de mettre fin aux “pratiques malsaines des responsables actuels de la mouhafadha”. À noter qu'au moment où nous mettions sous presse, le responsable de la Laddh de Béjaïa, Saïd Salhi, a tenu à dénoncer le stratagème auquel ont recouru ces jeunes du FLN, qui se sont fait passer pour des animateurs culturels, pour y tenir leur point de presse. Le responsable local de la Laddh a rappelé que le Centre de documentation des droits de l'Homme n'a pas vocation de servir de tribune aux partis politiques, encore moins aux activités partisanes. KAMEL OUHNIA