Longtemps délaissés à l'abandon, les non-voyants décident de crier leur douleur. Ils comptent, dans les prochains jours, sortir dans la rue pour faire entendre leurs revendications. Les 180 000 aveugles n'excluent pas de battre le pavé dans la capitale, au cas où les autorités publiques persistent à faire la sourde oreille à leurs doléances. En effet, les responsables de l'Organisation nationale des non-voyants ont donné, hier, le ton à l'occasion de la tenue de la conférence nationale à l'hôtel Es-Safir. Les participants venus des quatre coins du pays ont relaté leur miséreux sort, auquel ils sont confrontés depuis des années, et ce, en raison de l'indifférence affichée par le gouvernement et le ministère de la Solidarité. Ils demandent l'application des textes de loi élaborés pour la prise en charge de cette frange de la société. Rejetant l'aide sociale attribuée jusque-là, ils réclament une pension digne de son nom, telle que stipulée par la loi, c'est-à-dire le tiers (1/3) du SMIG. L'autre revendication soulevée par l'assistance est liée à la révision à la hausse de l'aide au loyer, qui est à présent de l'ordre de 40%. L'organisation de cette frange de la société a demandé une aide forfaitaire de 50%. Les participants exigent une solution quant au problème de transport avec l'ouverture de ce secteur au privé. Avant de lever les travaux, le président de l'Organisation a relu la lettre de recours envoyée au premier magistrat du pays. R. H.