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La colère des étudiants monte d'un cran Sit-in de l'union des grandes écoles devant la Présidence et rassemblement des étudiants des universités devant la tutelle aujourd'hui
Les étudiants en pharmacie ont tenu hier un sit-in devant le Palais du gouvernement et diverses actions de protestation ont été lancées hier par d'autres étudiants. La journée d'aujourd'hui sera également mouvementée puisque chaque université et école ou groupe d'établissements du supérieur y va de sa propre formule de protestation. La tension au sein des universités monte au fil des jours et aucune des deux parties en conflit, étudiants et tutelle, ne comptent lâcher prise. Le département de Harraoubia persiste à croire que la Conférence nationale du 27 mars a statué sur tous les problèmes et les étudiants sont convaincus du contraire et poursuivent la protestation pour la satisfaction de leurs revendications. Hier, la colère des étudiants est montée d'un cran et diverses actions de contestation ont été lancées sur le terrain. Le même scénario se reproduira aujourd'hui encore puisque les étudiants comptent faire de cette semaine celle de la grande mobilisation sur le terrain. Chaque campus opte pour une forme de protestation pour tenter de faire entendre sa voix. Les étudiants de certaines grandes écoles, qui ont renoué hier avec les rassemblements devant le ministère de l'Enseignement supérieur, comptent revenir en force. En effet, l'union des grandes écoles a appelé les étudiants à un sit-in ce matin devant le siège de la Présidence. Une action qui se veut être une première réponse au mutisme de la tutelle face à la situation qui prévaut au sein de la majorité de ces écoles. “Rien de concret n'a été annoncé par la tutelle qui persiste dans sa politique de sourde oreille et mépris total des étudiants”, nous dit l'un des délégués. Et d'ajouter : “Cette attitude ne peut que nous inciter à lancer des actions d'envergure pour changer les choses.” Pour rappel, jeudi dernier, les étudiants des grandes écoles ont saisi par courrier le MESRS pour demander la concrétisation sur le terrain de la décision de Harraoubia de confier l'examen des passerelles dans les grandes écoles à un comité d'experts nationaux et internationaux. Mais aucune réponse n'a été donnée à cette demande et aucune annonce officielle n'a été faite sur le début des travaux de ce comité qui, selon le ministre, devrait rendre ses conclusions avant la fin de l'année. Sit-in des étudiants en pharmacie devant le Palais du Gouvernement Le Palais de gouvernement vient allonger la liste des sites officiels où les étudiants déversent toute leur colère. C'est suite à une AG au niveau de leur département que les étudiants en pharmacie ont décidé de tenir le sit-in devant la Palais du gouvernement. Ils y sont arrivés par petit groupe sous l'œil vigilant d'un important dispositif sécuritaire. Les étudiants, qui réclament le titre de “docteur en pharmacie et la 16e catégorie”, ont été conviés par un intermédiaire à déposer leur plate-forme de revendications au Palais du gouvernement. “Il nous a dit que le document sera transmis au département de tutelle”, rapporte l'un des délégués. Un autre sit-in est prévu mercredi devant la Présidence. L'université de DEly-IBrahim assiégée par les étudiants De leur côté, les étudiants de l'université de Dély-Ibrahim ont, eux aussi, décidé de passer à la vitesse supérieure. Bloquer totalement l'université est l'option choisie par les grévistes des deux systèmes classique et LMD. Les étudiants, à leur tête les délégués des deux systèmes, ont carrément assiégé le campus en fermant le grand portail et en interdisant l'accès aux responsables et à tout le personnel administratif. “Quand les responsables ou les personnels arrivent avant nous, ils restent bloqués dans leurs bureaux et ne peuvent ressortir qu'en fin de journée. Et quand on arrive avant eux, on ne les laisse pas entrer”, déclare l'un des délégués. Les menaces du doyen de recourir à la force publique n'ont, à aucun moment, fait fléchir les contestataires qui se sont également interdit l'accès à leur faculté pour empêcher les opposants à la contestation de reprendre les cours. C'est à l'entrée de l'université qu'ils ont tenu leur réunion hier pour décider de nouvelles formes de protestation. Sit-in aujourd'hui devant la tutelle Après concertation, les étudiants de Dély-Ibrahim et de son annexe du Caroubier, du département des lettres arabes et de Bouzaréah se sont donné rendez-vous, ce matin, pour un sit-in devant le ministère de l'Enseignement supérieur. MALIKA BEN