Domiciliée dans une aile de l'ancienne école vétuste Khelil Mokhtar boulevard Souïdani Boudjema, l'antenne administrative rattachée à l'hôtel de ville de Guelma est une structure exigüe qui rend d'indéniables services à la population. Elle dispose de huit guichets où exercent quatre agents titulaires et dix-huit contractuels du filet social qui travaillent sans répit dès l'ouverture des bureaux jusqu'à la fin d'après-midi. Quotidiennement, des centaines d'usagers s'agglutinent dans cet espace réduit pour solliciter un extrait de naissance n°13 , établi sur présentation du livret de famille, des fiches familiales et individuelles d'état civil, des certificats de résidence, l'authentification d'actes de ventes de véhicules et motos entre particuliers et également la légalisation de divers documents. Les administrés sont issus de divers horizons, voire de toutes les communes de la wilaya, car cette antenne, située au centre-ville, ne désemplit jamais. Des rushs indescriptibles sont régulièrement enregistrés par les passants, notamment lors de la rentrée sociale , l'inscription des nouveaux bacheliers à l'université, les postulants aux concours et examens divers, les universitaires diplômés en quête d'un emploi auprès de l' Anem, de l'Ansej, l'Angem ou pour l'octroi d'un microcrédit. C'est le passage obligé pour ceux qui sollicitent l'établissement d'une carte nationale d'identité, d'un passeport, d'un permis de conduire et de dossiers administratifs, toutes formules confondues. Il nous a été loisible de constater les déplorables conditions de travail de ce personnel qui s'échine à remplir sa mission dans un climat de stress, de tension insoutenable car il est soumis souvent aux agressions verbales et parfois physiques de certains usagers qui se comportent en voyous. Ce qui est aberrant, c'est l'absence incompréhensible d'agents de sécurité censés veiller sur la quiétude, l'ordre et la sérénité des lieux. Des scènes intolérables ternissent ces lieux et portent atteinte à la dignité des préposés dont les contractuelles qui effectuent cinq heures de travail chaque jour, ne perçoivent que la maigre indemnité mensuelle de huit mille dinars. Les titulaires sont logés à la même enseigne et se plaignent de l'absence de promotions auxquelles ils ont droit et de l'indigence de leurs salaires qui oscillent de seize mille à vingt mille dinars par mois en dépit de leur ancienneté, de l'ordre de plus de vingt ans ! Cette infrastructure qui délivre chaque jour plusieurs milliers de documents nécessite une rénovation urgente et le remplacement des équipements car les chaises et tables en bois sont inadaptées et le chauffage au gaz naturel et la climatisation sont désuets. Les autorités locales gagneraient à accorder un intérêt particulier à cette antenne administrative dont le personnel accomplit quotidiennement un travail remarquable dans des conditions épouvantables.