Les chauffeurs de taxi verront leur activité réglementée sous peu. C'est l'information révélée jeudi par le ministre des Transports, M. Amar Tou, à l'Assemblée populaire nationale, à l'occasion d'une séance plénière consacrée aux questions orales. “Le département ministériel du transport élabore actuellement un décret exécutif réglementant l'activité des taxis, lequel décret se substituera à la loi en vigueur en la matière depuis 1993 et qui permettra de définir les droits et devoirs des chauffeurs de taxi.” Selon le ministre, cette loi ne sera pas faite sans consulter les parties concernées par le décret en question. “L'élaboration de ce décret se fait de concert et avec toute la concertation possible avec les syndicats des chauffeurs de taxi en vue d'en faire un texte juridique efficient permettant la prise en charge des préoccupations du client et du chauffeur”, note le membre du gouvernement. Il faut rappeler que les syndicats des taxis ont pour principale revendication l'annulation des arriérés des impôts, notamment ceux accumulés durant la “décennie noire”, l'annulation de l'instruction ministérielle citée ci-dessus, et ce jusqu'à, la tenue de la commission technique nationale chargée d'étudier les besoins des taxis pour chaque wilaya, la réunion de cet organisme suivant la décision ministérielle du 8 août 1993, la généralisation de l'exploitation des licences des taxis à toutes les wilayas, ainsi que l'élaboration de leur statut général. Dans la foulée, le ministre annonce l'élaboration d'un autre décret exécutif. Il s'agit d'un décret exécutif réglementant le transport des voyageurs par bus. Cependant, le ministre n'a donné aucune précision à propos du contenu de ce texte de loi ni de la date de sa parution. Intervenant, en réponse à une autre question orale à propos de la mauvaise gestion du port d'Alger et l'engorgement de ce dernier, le ministre a indiqué que le port ne connaît plus aucun engorgement depuis l'entrée en vigueur de la décision ministérielle qui permet l'orientation de certains produits importés vers d'autres ports que celui d'Alger. Selon lui, “cette décision a permis de désengorger le port d'Alger après la réorientation des véhicules importés et des marchandises non conteneurisées vers d'autres ports nationaux”. Le ministre explique, dans ce cadre, qu'avant l'application de la décision 2009, quelque 37 navires attendaient quotidiennement en rade, précisant que ce nombre a été réduit aujourd'hui à sept. En outre, le ministre a noté que les quais d'Alger seront réaménagés de manière à accueillir les grues de ports qui seront acquises par le partenaire port de Dubaï, en vue d'accélérer la cadence du chargement et du déchargement des navires.