Le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique prendra part au mouvement de protestation annoncé vendredi par le Cnapest et l'Unpef. L'annonce de soutien a été faite hier par le coordinateur national du Cnapest lors d'un point de presse. “Après étude des rapports de wilaya lors du conseil national qui s'est tenu ces deux derniers jours à Blida, il a été décidé de lancer la protestation avec les partenaires de l'éducation”, souligne Meziane Meriane. Le Snapest déposera, aujourd'hui, le préavis de grève pour les trois jours cycliques des 25, 26 et 27 avril et les 2, 3 et 4 mai prochain auxquels le Cnapest et l'Unpef ont appelé. Le coordinateur national du Snapest avertie à son tour que “si aucune suite n'est donnée aux revendications des enseignants, les syndicats persisteront dans leur protestation et passeront à la vitesse supérieure”. Pour le conférencier, “le recours au débrayage est l'ultime issue qui s'offre aux syndicats face à l'attitude de la tutelle qui n'affiche aucunement une réelle volonté pour solutionner les problèmes du secteur. Ce n'est pas de gaieté de cœur que nous allons vers la grève”. Et d'ajouter : “L'élève, tout comme nos enfants qui sont également scolarisés en Algérie, est certes pénalisé mais la responsabilité de cette situation n'est autre que la tutelle. Pourquoi s'attaquer aux conséquences en oubliant les causes de la contestation ?” Meriane estime que le département de Benbouzid devrait trouver des solutions aux doléances soulevées et ne va pas se contenter de la mise en place de commissions qui n'aboutissent pas au final. Il enchaînera, à ce propos, sur le dossier des œuvres sociales de l'éducation nationale en appelant la tutelle à rendre public le plutôt possible le nouveau décret pour que les fonctionnaires du secteur puissent en bénéficier. Le conférencier “refuse catégoriquement la proposition de paiement du 13e mois aux fonctionnaires car les œuvres sociales doivent bénéficier à ceux qui sont dans le besoin et en cas de détresse. Sinon pourquoi cotiser pour récupérer son argent par le 13e mois ?” Abordant le statut particulier des travailleurs de l'éducation et le régime indemnitaire, l'orateur dénonce le cafouillage qui caractérise la classification des fonctionnaires. Il expliquera que pour passer de la catégorie 13 à la 14, l'enseignant doit répondre à des conditions draconiennes. “Sur 1 600 enseignants dans une wilaya que je ne citerai pas, 10 postes seulement ont été ouverts pour le concours. Ce qui veut dire qu'il faudrait 160 ans pour arriver à la catégorie 14”.