L'annonce tout récemment de la création d'un Cnapest bis sous l'impulsion de Meriane, l'ex-coordinateur du Cnapest, n'a pas tardé à provoquer les réactions au sein des enseignants du secondaire. En effet, et plus particulièrement à Oran, après la démission de certains membres du bureau qui ont rejoint Meriane, une réaction ne s'est pas fait attendre, puisque le conseil de wilaya du Cnapest, “originel” nous dit-on, s'est réuni hier après-midi en présence des délégués de pas moins de 21 lycées de la wilaya. Durant cette rencontre, les représentants du Cnapest ont tenu à souligner que sur les 13 membres du bureau d'Oran, seuls 4 ont effectivement démissionné et rejoint Meriane. “Ces 4 personnes, en fait, sont les seules à avoir rejoint l'ex-coordinateur, et elles ont d'ailleurs été remplacées au sein de notre conseil et du bureau de wilaya” nous dit l'un des syndicalistes qui poursuit : “Meriane veut laisser croire que tout Oran est derrière lui, c'est faux ! Ce sont juste ces personnes qui sont avec lui. D'ailleurs, aujourd'hui, nous avons tous opté pour la prochaine grève de 3 jours avec la coordination de l'éducation.” Pour ce qui est de la création d'un Cnapest bis, notre interlocuteur nous annonce qu'à leur initiative, il sera demandé au bureau national du Cnapest “de déposer plainte contre M. Meriane qui n'a pas le droit, selon la loi, d'utiliser la même appellation. Pour nous, le Cnapest c'est le conseil, lui utilise Cnapest avec coordination. C'est un procédé pour essayer de tromper les enseignants et les gens.” Ainsi et bien que les membres du Cnapest “originels” se voient toujours refuser le caractère de syndicat autonome légal des enseignants et de partenaire social de la part du ministère, de l'Education nationale, ainsi que l'accès aux salles pour pouvoir se réunir, ces derniers persistent à dénoncer les manœuvres de l'ex-coordinateur et réaffirment leur attachement au premier Cnapest. Ces créations de “clones” de syndicats autonomes n'est pas nouveau sur le front social, il y a des précédents éloquents comme cela fut le cas au Snapap, au Snte, maintenant au Cnapest. Quel sera le prochain syndicat autonome à se voir frappé par cette épidémie, alors que le front social est en ébullition ? F. BOUMEDIÈNE