Ce sont les nouveaux critères de cette future loi qui sera prête avant fin 2012 qui déterminera l'attribution ou non de l'agrément. Daho Ould Kablia, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, a mis fin à toutes les spéculations concernant l'agrément de nouveaux partis, perçu par certains comme étant une rumeur de plus dans le paysage politique national surtout aux lendemains de la déclaration de ce même ministre, faite le 25 février dernier, qui affirmait que l'agrément de nouveaux partis politiques n'était pas à l'ordre du jour. “L'agrément de nouveaux partis politiques n'est pas envisagé pour le moment”, avait alors indiqué M. Ould Kablia à la Radio nationale. Depuis Tlemcen, et à l'occasion de l'événement “Tlemcen, capitale de la culture islamique”, il a annoncé qu'aucun des 42 partis, ayant introduit une demande d'agrément auprès de ses services, ne recevra une réponse avant la nouvelle loi sur les partis qui sera soumise au Parlement. Une nouvelle loi qui devra voir le jour avant 2012 si l'on croit les déclarations du ministre de l'Intérieur qui précisait que “la nouvelle loi sur les partis politiques sera prête avant l'année prochaine étant donné qu'on a commencé à travailler dessus”. Depuis l'avènement de la présidence de Bouteflika, en avril 1999, aucun parti politique, en dehors du FNA de Moussa Touati, n'a été agréé. Pour M. Ould Kablia l'explication est à chercher du côté de la représentation de base même de ces formations. “La plupart de ces partis ne disposent pas de base militante au niveau requis des 15 wilayas et ne répondent pas au cahier de charges édicté par les dispositions de la loi sur les partis”, dira-t-il. Il ira encore plus loin en affirmant qu'en dehors du minima syndical dans les 15 wilayas, certains futurs partis politiques ne disposent même pas d'une composante militante appropriée dans la wilaya même où ils ont été créés. Pour rappel, des noms de la politique algérienne, ayant déposé des demandes d'agrément pour la création de nouveaux partis politiques, sont montés au créneau pour dénoncer le silence de l'Intérieur qui n'a pas encore statué sur des dossiers vieux de plusieurs années. Revenant sur la loi sur les partis de 1990, le ministre y verra des insuffisances qui ont permis l'agrément de plus de 57 partis politiques “lesquels n'étaient pas fondés sur des bases vraiment solides, ce qui a amené plus de 30 formations à s'autodissoudre”. Dans l'intervention télévisée de mercredi du chef de file du FLN, puis dans le dernier discours du chef de l'Etat à la nation, la révision de la loi sur les partis avait déjà été annoncée. Par ailleurs, et durant ce même point de presse, tenu samedi en fin d'après-midi au siège de la wilaya, le ministre a annoncé le montant complémentaire alloué par le président de la République au développement de la wilaya de Tlemcen. Cette rallonge budgétaire se chiffre à la somme de 28,5 milliards de dinars qui vont permettre aux zones rurales et celles en retrait comme El-Aricha, Sidi-Djilali, Sidi-Boussaïd, Bab El-Assa, Marset-Ben-M'hidi, Honaine, Oulhaca, Bensekrane, Sidi-Abdelli de bénéficier de nouveaux équipements notamment dans les secteurs de la Santé, de l'Habitat, des Travaux publics, de l'Hydraulique, de l'Energie, de l'Education, soit un total de 71 opérations. Concernant le limogeage récent du chef de la sûreté de wilaya de Tizi Ouzou et son remplacement, le ministre a rappelé que cette décision a été dictée par la nécessité d'assurer une meilleure couverture sécuritaire au profit de la population locale.