Les travailleurs de l'entreprise nationale GTP (grands travaux pétroliers) exerçant au sud du pays, qui observent une grève depuis une semaine, viennent d'obtenir gain de cause. Selon l'accord salarial daté du 17 avril 2011 conclu entre la direction générale de cette entreprise, les travailleurs bénéficieront d'une augmentation de 40% sur l'indemnité de zone et de conditions de vie à compter du 1er janvier 2011. “Le reste de l'augmentation sera envisagé et négocié en janvier 2012 en fonction de la situation financière de l'entreprise”, précise le document. Pour ce qui est du cycle du travail, les deux parties ont convenu de “la mise en place du cycle de travail 5X2 avec salaire intégral”. Les modalités d'application de cette disposition seront arrêtées et consacrées dans un protocole d'accord dans les plus brefs délais, souligne le document, qui ajoute qu'une prime d'intéressement d'un montant de 40 000 da sera distribuée aux travailleurs début 2011. Quant au salaire unique, il passe de 500 à 1 500 da et sera applicable à partir du 1er janvier 2011, alors que l'indemnité de nuisance et l'indemnité de travail posté, elles seront augmentées toutes les deux de 80% et seront attribuées à partir du 1er janvier 2011. Le document note qu'un programme d'amélioration des conditions de vie dans les bases du Sud a été arrêté récemment et est en cours de mise en œuvre. “L'ensemble du personnel sera doté des EPI (équipements de protection individuel) nécessaires de façon équitable”, conclut le document. Cet accord a été diversement apprécié par les travailleurs de GTP du Sud, nous affirmé hier une source syndicale. Ainsi, selon nos informations, les travailleurs de Hassi-Messaoud ont rejeté cet accord, arguant qu'il ne répond pas à leur plate-forme de revendications. Ces derniers exigent toujours une augmentation de 80% de l'IZCV avec effet rétroactif, et cela à compter de 2008, tout comme ils demandent l'instauration du cycle 5x3 au lieu du cycle de travail 6x2 en vigueur actuellement ou le cycle 5X2 proposé dans l'accord. Les travailleurs de Hassi-Messaoud, qui maintiennent leur grève, demandent aussi la permanisation des travailleurs contractuels. Un point qui figure sur leur plate-forme de revendications et qui n'a pas été, selon eux, abordé dans l'accord salarial.