Les 3 500 travailleurs de l'entreprise nationale GTP (grands travaux pétroliers) exerçant au sud du pays ont rejeté l'accord salarial conclu entre la direction générale et le syndicat d'entreprise, le jugeant “très insuffisant”. Les travailleurs, qui ont décidé de poursuivre leur grève, demandent toujours une augmentation de 80% sur l'indemnité de zone et de condition de vie (IZCV) avec effet rétroactif et l'instauration du cycle de travail (5X3) au lieu de 5X2 tel qu'il a été proposé dans l'accord. Selon les travailleurs contestataires, “l'accord salarial a été approuvé par les conseils syndicaux de la région nord, alors qu'il concerne surtout les travailleurs du Sud”. Pour sa part, la direction générale a subordonné les autres augmentations demandées par l'amélioration de l'état de santé de l'entreprise. “Le reste de l'augmentation sera envisagé et négocié en janvier 2012 en fonction de la situation financière de l'entreprise”, lit-on dans l'accord. Ainsi, au 9e jour de cette grève, plusieurs chantiers pétroliers et gaziers de Sonatrach sont paralysés, notamment celui de LPG de Gassoui Touil de Hassi-Messaoud, Rhoud-Nous à 400 km de Hassi-Messaoud, Tigartounine à In Amenas et encore Arghar et TFT. Des responsables de GTP ont été dépêchés hier au Sud pour tenter de convaincre les travailleurs à reprendre leur travail, en vain. Par ailleurs, on a appris que le préjudice causé par cette grève s'élève à des dizaines de milliards, affirme une source proche de la direction générale. Le groupe Sonatrach, qui a confié la plupart de ces chantiers à GTP, commence, lui aussi, à sentir les effets de cette grève.