L'association des clubs professionnels (ACP) a annoncé hier, à l'issue d'une réunion tenue à l'hôtel Mercure, une journée de grève pour la prochaine journée de la Ligue professionnelle 1 et 2, prévue ce week-end (22 et 23 avril). Cette décision intervient suite aux promesses non tenues par les pouvoirs publics d'accompagner les clubs au mode professionnel. À une écrasante majorité, les présidents, présents en force, ont décidé de recourir à la solution extrême de faire grève lors de la prochaine journée des championnats professionnels (1 et 2), et ce, en vue d'amener les instances concernées à satisfaire leurs exigences. “Nous avons donc décidé de boycotter la prochaine journée du 22 et 23 avril, pour pousser les pouvoirs publics à agir. si d'ici là les choses ne changeront pas, nous allons de nouveau nous réunir et opter pour une grève illimitée, comme l'ont suggéré mes collègues”, nous a déclaré le vice-président de l'ACP, Abdelkrim Medouar. Même la finale de la Coupe d'Algérie, prévue pour le 1er mai prochain, risque d'être carrément annulée en raison des intentions de la JS Kabylie de faire l'impasse sur ce rendez-vous en guise de protestation. “Je ne peux que me plier aux décisions de l'ACP. Il est clair que devant cette situation, je ne peux qu'envisager de boycotter la finale de la Coupe d'Algérie car nous ne pouvons pas continuer à jouer alors que nos exigences sont restées lettre morte”, dira le président de la JSK Moh Chérif Hannachi. De son côté, Djamel Messaoudène, patron du CABBA, “ça ne peut plus durer ! je suis contre cette idée de nous octroyer 2,5 milliards de centimes au bout d'un mois. on doit débourser de nos propres poches, sinon on ira en prison à cause des impôts. C'est du n'importe quoi”, indique notre interlocuteur. Le président du NAHD abonde dans le même sens. Pour lui, la situation a atteint le stade du pourrissement. “Je ne dispose même pas d'un stade pour accueillir nos adversaires ! Je me demande comment voulez-vous parler aujourd'hui de professionnalisme. En tout cas, il n'y a pas trente six mille chemins, la solution de la grève est légitime à mon sens ! Car si nous ne recourons pas à une telle démarche, les pouvoirs publics vont continuer à nous balancer de droite à gauche.” C'est aussi l'avis de Abdelkrim Yahla, patron du WAT pour qui, selon lui, les instances concernées ne leur ont pas laissé le choix. “Il faut arrêter aujourd'hui une décision qui sera porteuse d'un résultat positif. je suis pour une revendication qui s'inscrit dans la légalité ; la grève est une solution idoine pour faire entendre nos voix.” Pour rappel, avant de recourir à la grève, l'association des clubs professionnels avait menacé plusieurs fois de boycotter le championnat sans que les pouvoirs publics ne réagissent. Il est utile de signaler qu'à l'exception de quelques clubs, les présidents ont remis les licences au secrétariat à l'ACP. L'ESS, par le biais de Hassen Hamar, avait appelé Kerbadj pour apporter son soutien à la décision prise par l'ACP et lui a promis de lui remettre les licences des joueurs de l'Entente au plus tard aujourd'hui.