Résumé : Kamélia demande au taxi de l'emmener chez ses beaux-parents. Maria paye la course et est soulagée qu'elle ne soit pas partie à Chlef. La jeune mariée lui parle de leur problème. Mais Maria veut l'emmener voir le médecin, tenant à savoir si elle ne serait pas enceinte. 7eme partie L'examen avait duré un petit quart d'heure. Le médecin de la famille avait demandé qu'elle fasse un test de grossesse dès le lendemain. Ils seront fixés avec le résultat deux jours plus tard. Maria est surexcitée. Pour elle, il n'y a aucun doute, Kamélia est enceinte. Ce fait nouveau allait changer leurs vies et le comportement de Brahim. Ce dernier qui la croyait à Chlef, écarquille les yeux de surprise et manque sauter de joie. Il croyait à une mauvaise plaisanterie de sa part et qu'elle voulait l'effrayer. En menaçant de partir chez elle et ne plus revenir, Kamélia avait réussi à le faire trembler. Elle l'ignorait et lorsqu'il lui parle de son amour, elle n'en revient pas. Elle ne s'était pas encore décidée. Son départ dépendait des résultats du test de grossesse. Elle ne pouvait pas repartir chez ses parents enceinte. Si le cas se confirmait, elle restera avec des conditions. Brahim ne devra pas croire que c'est par faiblesse. - Mon fils chéri, j'ai appelé le labo ! dit Maria. Félicitations ! Tu vas être bientôt papa ! - C'est vrai Kamélia ? - Puisque ta mère te le dit, répond celle-ci, avant de soupirer. Pourquoi ça m'arrive maintenant ? Quand notre mariage est remis en question ? Brahim est si heureux qu'il s'est mis à danser autour d'elles. Lorsqu'il prend Kamélia dans ses bras pour la faire tournoyer, Maria a un sourire. Il n'y a que la venue au monde d'un enfant qui pourra changer son fils. Il allait s'adoucir, devenir plus facile à vivre. Il fera des concessions s'il le fallait. C'est ce qu'elle croyait. - Je t'emmène quand chez tes parents ? - Demain, dit-elle, avant de l'avertir qu'elle tardera à Chlef. - Ce n'est pas un problème, répond Brahim. Tu as besoin de repos. Le bébé, tu dois tout faire pour qu'il soit réussi… Je veux un beau garçon, lui dit-il. Un beau garçon ! - Tu auras ce que Dieu voudra, dit sa mère. Ça ne dépendra pas de Kamélia, juste de Dieu ! Maria est aux petits soins, elle est si heureuse de pouvoir s'occuper de sa belle-fille. Elle ne l'autorise pas à quitter sa chambre et lui apporte au lit les petits plats mijotés à son intention. Kamélia en est très touchée. Quand elle va rendre visite à sa famille à Chlef, cette dernière est heureuse pour elle, lui affirmant qu'elle avait de la chance d'avoir une belle-mère aussi attentionnée. Sa mère Zahera a senti que sa fille en disait trop, que les nouvelles étaient trop bonnes pour être vraies. - Qu'est-ce qui ne va pas ? l'interroge-t-elle quand elles sont seules. - Tout va bien, lui affirme la future maman. - Pourquoi tes yeux me disent-ils le contraire ? soupire Zahera. - Crois-moi ! Tout va bien ! Kamélia ne voulait pas inquiéter sa mère. Les appels très fréquents de son mari rassurent sa mère. Prétextant être faible, elle ne reste pas une semaine à Chlef mais tout un mois. Son grand-père décède après plusieurs mois de souffrances. Brahim et sa famille viennent à l'enterrement. C'est aussi l'occasion de ramener Kamélia à la maison. Brahim manque de s'emporter quand elle refuse. Il l'aurait sûrement secouée s'il n'avait pas craint que le bébé en souffrirait. - Je voudrais être ici quand la famille se réunira au troisième jour, lors de la veillée, le prie-t-elle. D'ici quelques jours je ne pourrais plus voyager, mon état ne me le permettra pas. Pourquoi rentrerais-je sitôt alors que je sais que je ne reviendrai pas avant longtemps ? Brahim est contraint d'accepter et reste aussi. Il est ainsi sûr qu'elle ne pourra pas reporter leur retour, à plus tard. Kamélia est occupée à réconforter son père lorsqu'il murmure d'une voix si basse que seule Maria entend. - C'est ça ! Profites-en ! Celle-ci le fusille du regard, lui reprochant sa dureté ! S'il continuait ainsi, il allait tout gâcher. (À suivre) A. K.