Le dernier championnat d'Afrique de judo qui s'est déroulé à Dakar (Sénégal) du 14 au 17 avril, a montré toutes les limites de nos judokas qui n'ont pas pu s'adjuger les deux titres soit en individuel ou par équipe. En effet, les Benikhlef, Hadad et Benamaâdi sont l'arbre qui cache la forêt, puisque les autres n'ont rien pu faire et se sont contentés de la deuxième ou la troisième place voire la quatrième ou la cinquième pour d'autres. En fait, la bagatelle de trois médailles d'or, deux médailles d'argent et neuf en bronze n'ont pu permettre à notre équipe de se classer première au classement des médailles, elle a été dépassée par la Tunisie et l'Egypte. Malgré la conjoncture actuelle et les révolutions dans ces pays respectifs, les Tunisiens ont tout raflé, la première place des médailles, avec cinq en vermeil et autant en argent, l'Egypte a de son côté arraché la deuxième place en individuel en glanant quatre médailles d'or, une en argent et deux en bronze. Contrairement à l'édition 2008 au Maroc, où l'EN s'était emparée de la première place avec six médailles d'or, les autres éditions ont vu la chute libre du judo algérien au niveau continental, une deuxième place à l'Ile Maurice 2009, et une troisième à Yaoundé en 2010, et récemment une autre troisième place à Dakar. Tout cela démontre bien que le judo algérien recule. L'épreuve par équipe dans le championnat d'Afrique de Dakar a été une fois encore remportée par la Tunisie, l'Algérie s'est classée à la deuxième place, elle a raté une chance inouïe de passer directement au Mondial de Paris au mois d'août prochain. Le Mondial qui va permettre à nos athlètes en cas de bons résultats de se qualifier aux jeux Olympiques de Londres en 2012. En fait, les Haddad et Benikhlef sont plus près de la qualif', si bien sûr ils accumulent d'autres points pour figurer dans la ranking list qui permet à 21 judokas et 14 judokates de se qualifier directement aux J.O 2012. À vrai dire, les Algériens qui ont participé à la Coupe d'Afrique par équipe sont tous ou presque passés à côté de leur sujet. Suite à leur ratage, l'avenir du judo algérien est sombre si on continue ainsi, puisque depuis le dernier sacre en 2008 à Agadir, les résultats du judo algérien en Afrique sont en nette régression. En effet, c'est les même judokas qui se distinguent chaque fois, d'où la tristesse du président de la Fédération, Ali Bendjemâa sur les colonnes de l'APS : “Désormais, plus de 50 % des judokas de l'équipe nationale vont être remplacés par d'autres plus jeunes”. Un message fort à tous les athlètes qui se voient incontournables, ce message est adressé aussi à tous les judokas qui ne montrent absolument rien depuis des années dans les compétitions internationales. Cela concernera en particulier les athlètes qui n'ont rien démontré et par conséquent rien récolté depuis plusieurs années, surtout les judokas âgés de 30 ans de l'équipe nationale masculine. L'Algérie jadis dominatrice au niveau africain, n'arrive plus à s'imposer ces dernières années, elle se fait toujours dominer par la Tunisie ou l'Egypte. C'est pour cette raison, et après le ratage de Dakar que le président de la Fédération algérienne de judo a pris l'initiative de remettre de l'ordre à la maison en intégrant de nouveaux athlètes au sein des sélections masculines et féminines, et se passer de ceux qui n'ont plus le judo dans le cœur. “Il y a des situations qu'il faut prendre rapidement en main. Je préfère un athlète jeune sans expérience mais avec la hargne de vaincre à un athlète expérimenté sans âme et sans volonté de gagner”, a déclaré M Bendjemaâ. À ce titre, des changements vont s'opérer dans l'immédiat, puisque le championnat du monde se profile à l'horizon, il se déroulera au mois d'août prochain à Paris.