Résumé : De retour à la maison, Fatiha apprend de sa belle-sœur Zineb, que leur beaux-parents s'étaient disputés. Zineb était curieuse d'en connaître les raisons, contrairement à Fatiha, qui ne tenait pas à se mêler d'une chose qui ne la regardait pas. 15eme partie Fatiha hausse les épaules : - Même si c'est le cas, où veux-tu en venir ? - Je ne sais pas moi, peut-être devrions-nous monter les retrouver et… Fatiha lève la main d'un air contrarié : - Ah, Zineb s'il te plaît, ne me mêle pas à une chose qui ne me regarde pas. Tu peux monter voir ce qui se passe si cela te chante, mais moi, je n'y tiens absolument pas. Ghenima qui s'était approche demande : - De quoi parliez-vous donc toutes les deux ? Fatiha, t' es-tu au moins rendue compte que ton fils s'est endormi ? Fatiha s'empresse de s'occuper de son enfant et se dirige vers sa chambre pour le mettre au lit, alors que Zineb, sans donner d'autres explications à Ghenima, retourne à sa lessive en maugréant. Elle qui aurait aimé monter s'enquérir de cette dispute familiale, que jusqu'à ce jour, elle n'avait jamais connue dans la famille de son mari. Ce dernier rentrait du champ. Il dépose une fourche à l'entrée de la cour, et demande à sa femme de lui verser un peu d'eau pour se laver : - L'eau est encore glaciale, lance le jeune homme en s'aspergeant le visage avant de relever ses manches pour se rincer les bras. Zineb lui ramène une serviette et il s'essuie, avant de pénétrer dans la grande salle. Le déjeuner n'était pas encore servi et Mokrane jette un regard interrogateur à sa femme : - Pourquoi ce vide, et ce silence ? Où sont passés les autres ? Et le déjeuner ? Pourquoi il n'est pas encore servi ? Zineb tire sur une frange de son foulard qui lui chatouillait les yeux, puis répondit : - Je ne sais pas Mokrane. Ton frère n'est pas encore rentré, Ghenima et Fatiha, viennent de revenir de Tala, et tes parents sont en haut depuis un moment. Mokrane la regarde ahuri : - Pourquoi ? - Je ne sais pas, j'ai cru les entendre se parler mais je ne sais pas de quoi. Mokrane est de plus en plus intrigué : - Belkacem n'est pas encore là ? - Je pense qu'il ne va pas tarder. Il est descendu au village pour un approvisionnement de charbon. Mokrane hoche la tête : - Je meurs de faim. Le travail au champ m'a épuisé, et le froid n'arrange pas les choses. - Je vais te servir à manger. Mokrane retient sa femme par le bras : - Non, je préfère attendre que les autres soient là. Je ne sais pas ce qui se passe, mais je sens que quelque chose ne tourne pas rond. Mon père n'a pas l'habitude de se terrer ainsi avec ma mère, et de surcroît à l'heure du déjeuner. (À suivre) Y. H.