À compter de jeudi, un nouveau billet de 2 000 DA sera mis en circulation sur la place financière du pays. Il viendra augmenter l'offre de monnaie fiduciaire et s'ajoutera ainsi aux quatre autres coupures déjà existantes. La Banque d'Algérie (BA) a créé ce billet dans le but de sécuriser l'offre monétaire et d'améliorer au maximum sa circulation. Pour cela, la Banque centrale a introduit des éléments de sécurité les plus modernes. Grâce à ces paramètres, à savoir le filigrane, le fil de sécurité et l'hologramme, les professionnels que sont les agents des banques, les employés d'Algérie Poste, les services de sécurité, les commerçants… pourront déceler facilement les tentatives de contrefaçon. Pour une meilleure sensibilisation à l'adresse notamment du grand public, la Banque d'Algérie donne des détails sur les caractéristiques techniques et les signes recognitifs de ce billet. L'on peut citer la couleur dont le choix s'est porté sur le bleu verdâtre. Ses dimensions sont de 160 mm x 71,7 mm avec une vignette de 120 mm x 1,7 mm. Le papier utilisé est filigrané de type de banque et le teint dans la masse est en bleu pâle. Le recto contient un fond de sécurité, une vignette et un texte en langue arabe indiquant “Banque d'Algérie” et “Deux mille dinars”. Outre des signatures, des numéros et une date, le billet porte le chiffre de 2 000, positionné en deux fois : l'une verticalement sur la partie droite de la vignette et une autre horizontalement sur le côté inférieur gauche. Ces éléments se retrouvent également sur le verso qui comporte en plus, une mention écrite en langue arabe rappelant que “l'article 197 du code pénal punit les contrefacteurs”. Le filigrane reproduit l'effigie de l'Emir Abdelkader. Celle de Jugurtha est en outre insérée sur le billet. Il est à noter que toutes ces impressions sont invisibles en lumière naturelle mais peuvent être détectées sous les rayons ultraviolets et infrarouges. Par ailleurs, les responsables de la Banque des banques soutiennent mordicus que l'émission de ce billet de 2 000 DA n'aura aucun impact sur l'inflation. Il faut dire que si pour certains économistes, l'inflation signifie une augmentation durable et générale des prix des biens et des services, d'autres en revanche estiment qu'elle est caractérisée par l'accroissement de la circulation de la monnaie. Les premiers affirment que l'inflation est engendrée par la demande qui, à cause de sa croissance rapide, provoque à son tour, une hausse des prix. Pour les seconds, elle est la résultante d'une masse monétaire trop importante. Interrogé à ce propos, Ryad Mansouri, économiste à la Banque d'Algérie, confirme qu'“il n'y aura d'impact ni sur cette masse monétaire ni sur les prix à la consommation”. Avec l'usage de ce billet, le citoyen pourra désormais détenir la somme de 10 000 DA, par exemple, en cinq coupures de 2 000 DA au lieu de dix de 1 000 DA ou 50 de 200 DA. Néanmoins, le pouvoir d'achat avec ce montant restera le même. L'objectif recherché à travers l'émission de ce billet est d'assurer, explique M. Mansouri, une disponibilité accrue des encaissements au sein des banques au profit des clients. La BA veut renforcer aussi la lutte contre le faux monnayage et par là même “avoir une longueur d'avance sur les contrefacteurs”, indique-t-on. Reste à savoir si ces signes liés au design, la fiabilité et la sécurité, introduits sur ce nouveau billet dissuaderont, un tant soit peu, les contrefacteurs. Rien n'est moins sûr…